%0 Journal Article %A Wolfart, H. Christoph %T Lahontan's Bestseller %D 1989 %J Historiographia Linguistica %V 16 %N 1-2 %P 1-24 %@ 0302-5160 %R https://doi.org/10.1075/hl.16.1-2.02wol %I John Benjamins %X SUMMARYAmong the early descriptions of the Algonquian languages of New France, the Petit Dictionaire (1703) of the baron de Lahontan stands out, despite its modest size, as the first vocabulary to appear in print. Thanks to the remarkable success of his Nouveaux Voyages, to which it forms an appendix, Lahontan's Algonquin (Ojibwa) vocabulary became very widely known, serving as either model or source for many successors (including, it appears, the first printed vocabulary for Cree). On the evidence of a set of verb stems exhibiting a common non-initial morpheme (*-el-), Lahontan's analytical approach appears consistent in the segmentation of the inflexional prefixes, but the morpheme which defines this set is variously recorded with either / or r. The further variation between the French and English editions of 1703 sheds some light on the editorial process, and the general congruence between the occasional Algonquin word in his travel narratives and those in the Petit Dictionaire seems to corroborate Lahontan's account of his efforts at language learning. The political establishment and his Jesuit detractors notwithstanding, Lahontan's Algonquin vocabulary proved to be as influential in its domain as his narrative and philosophical writings were in the intellectual and literary world of the 18th century.RÉSUMÉParmi les premières études de langues algonquiennes de la Nouvelle France, le Petit Dictionaire du baron de Lahontan, malgré sa brièveté, se fait remarquer comme le seul lexique imprimé au début du XVIIIe siècle. Grâce au succès important des Nouveaux Voyages, dont il constitue une annexe, le vocabulaire algonquin (ojibwa) de Lahontan se fit bien connaître, servant soit de modèle soit de source pour beaucoup de vocabulaires à venir (y compris, apparamment, le premier lexique imprimé de la langue des Cris). Par le témoignage d'un ensemble de radicaux verbaux qui partagent le même morphème non-initial (*-êl-), la stratégie analytique de Lahontan semble méthodique en ce qui concerne la segmentation des préfixes flexion-naux, mais le morphème par lequel se définit cet ensemble se trouve écrit variablement en / ou en r. La variation additionnelle qui règne entre les éditions françaises et anglaises de l'année 1703 éclaire en quelque mesure le procès éditorial; l'harmonie entre quelques rares mots algonquins qui se trouvent dans ses rapports de voyage et ceux du vocabulaire corrobore, paraîtil, le compte rendu de Lahontan de ses tentatives d'apprendre la langue. En dépit de ses ennemis politiques et de ses détracteurs jésuites, le lexique algonquin de Lahontan s'est révélé aussi influent dans son propre domaine que les étaient ses oeuvres narratives et philosophiques dans le monde intellectuel et littéraire du XVIIIe siècle. %U https://www.jbe-platform.com/content/journals/10.1075/hl.16.1-2.02wol