%0 Journal Article %A Doherty, Monika %T Relativity of sentence boundary %D 1992 %J Babel %V 38 %N 2 %P 72-78 %@ 0521-9744 %R https://doi.org/10.1075/babel.38.2.03doh %I John Benjamins %X Si le traducteur qui traduit de l'anglais en allemand, respecte les délimitations de la phrase anglaise, la phrase qu'il obtiendra en allemand sera souvent ressentie comme étant trop longue ou trop courte. Ce résultat est dû aux différences que la structure de l'information présente en anglais et en allemand. De nombreuses traductions prouvent que lorsque l'élément le plus important de la phrase — la FOCALE — se trouve en position neutre, il est juxtaposé ä l'élément principal du syntagme verbal. Si l'on fonde la comparaison de l'anglais et de l'allemand sur le paramètre grammatical de base qu'est la latéralité, l'anglais étant une langue de latéralité gauche et l'allemand de latéralité droite, on peut affirmer que la focale se situe ä mi-chemin de la phrase en anglais et en bout de phrase en allemand.Une langue de latéralité gauche tolère la 'longueur', c'est-ä-dire que les structures moins importantes, même lorsqu'elles se présentent sous la forme de propositions, se trouveront en fin de phrase et non pas en début. En revanche, dans les langues de latéralité droite, ces structures apparaîtront au début de la phrase et non ä la fin. C'est précisément en raison de cette différence de latéralité que les traductions qui conservent la structure de l'information du texte d'origine, risquent d'être ressenties comme trop longues ou trop courtes. Parmi les différentes techniques de traduction qui permettent au traducteur de s'exprimer correctement dans la langue d'arrivée, figure le décalage, vers la droite ou vers la gauche, des délimitations de la phrase originale. Pour ce faire, le traducteur pourra soit séparer des propositions ou, inversement, unir des phrases. %U https://www.jbe-platform.com/content/journals/10.1075/babel.38.2.03doh