Full text loading...
-
Translating Bei Dao: Translatability as Reading and Critique
- Source: Babel, Volume 44, Issue 4, Jan 1998, p. 289 - 303
- Previous Article
- Table of Contents
- Next Article
Abstract
AbstractThere is a bold suggestion that Bei Dao's translatability is symptomatic of the fact that his poetry is a "World Poetry" and thus lacks grounding in China's history. Now that Bei Dao's reputation in the West has been on the rise and his works continue to be translated in many Western languages, it is time to treat the lingering questions regarding Bei Dao's translatability seriously and to conceptualize it in the context of modern Chinese poetry, which is , in a large sense, a history of rejuvenation through the translation of Western poetry. The immediate origin of the poet's translatability resides, the paper suggests, in a literary language called the "translation style" in the late 1960s, which served as a protest against the language of authority in Mao's China. Against this historical background, the paper problematizes the use of translatability as a way of reading and critiquing Bei Dao's poetry. The translation of poetry, after all, is a form of idealized interpretation, much limited by information available to the translator. When one says Bei Dao's poetry translates well into English, it is precisely because it has been translated with all its gaps, errors, and ambiguities, all of which are abundant in Bei Dao's English texts.RésuméCertains ont suggéré que la traductibilité de Bei Dao s'explique par le fait que sa poésie est une "poésie universelle" qui ne puise pas ses racines dans l'histoire de la Chine. Aujourd'hui, la réputation de Bei Dao se confirme dans le monde occidental et ses ouvrages y sont traduits dans plusieurs langues occidentales. Il est donc grand temps d'aborder avec sérieux les questions restées en suspens quant à sa traductibilité et de conceptualiser celle-ci dans le contexte de la poésie chinoise contemporaine, qui, à plusieurs égards, est l'histoire d'un rajeunissement opéré par le biais de la poésie occidentale traduite. Dans son article, l'auteur suggère que la traductibilité du poète réside en premier lieu dans le langage littéraire que l'on appellait vers la fin des années soixante "le style traduction", un style utilisé en guise de protestation contre le langage de l'autorité propre à la Chine de Mao. C'est sur cette toile de fond que l'auteur analyse l'utilisation de la traductibilité comme moyen d'aborder et de critiquer la poésie de Bei Dao. En somme, la traduction de la poésie est une forme d'interprétation idéalisée, très limitée par les informations accessibles au traducteur. Si la poésie de Bei Dao se traduit aisément en anglais, c'est précisément parce qu'elle a été traduite avec toutes les lacunes, erreurs et ambiguïtés qui abondent dans les textes du poète chinois.