
Full text loading...
AbstractEleanor Marx-Aveling, Karl Marx’s third daughter, was a translator of literary and political texts, as well as a political activist. Intertextual references mark her political as well as literary discourse. Learning to love literature under her father’s close supervision, she also assimilated his and Frederick Engels’ political discourse. The resulting worldview, combined with an independent streak, made political activism as well as firm political convictions virtually inevitable, especially with regard to the place of woman in society. To be true to her political convictions, this unconventional Victorian woman chose to translate controversial works of literature with which she could identify, whether or not her reading of these texts conformed exactly to the message their authors had sought to convey. Two foreign-language literary texts in particular talked to her about the problems faced by women in a capitalist society: Henrik Ibsen’s A Doll’s House and Gustave Flaubert’s Madame Bovary. In her mind, social, i.e., Marxist, revolution would create a social order in which their problems would no longer exist. Whether intentionally or not, Ibsen’s and Flaubert’s discourse lent itself to an interpretation that converged with Eleanor’s thought on the "Woman Question". Eleanor Marx-Aveling’s writngs make intertextual references to these literary texts and to her political philosophy. We argue that the convergence of the author’s and the translator’s thought, even though the convergence may have resulted from some degree of misappropriation, contributed to Eleanor Marx-Aveling’s successful readings and translations of A Doll’s House and Madame Bovary.RésuméEleanor Marx-Aveling, troisième fille de Karl Marx, était traductrice de textes littéraires et politiques, ainsi qu’activiste politique. Les références intertextuelles marquent son discours politique tout comme son discours littéraire. Ayant acquis le gout de la littérature sous la surveillance étroite de son père, elle assimila également son discours politique et celui de Friedrich Engels. La vision du monde qu’elle développa ainsi, combinée à une propension à l’indépendance, rendait inévitables un activisme politique ainsi que des convictions politiques fermes, en particulier en ce qui concerne la place de la femme dans la société. Par fidelité à ses convictions politiques, cette femme victorienne peu conventionnelle a choisi de traduire des oeuvres littéraires controversées avec lesquelles elle pouvait s’identifier, que sa lecture de ces textes ait été ou non conforme au message que leurs auteurs avaient cherché a transmettre. En particulier, deux textes littéraires en langue étrangère évoquaient pour elle les problèmes que les femmes rencontrent dans une société capitaliste: La maison de poupée d’Henrik Ibsen et Madame Bovary de Gustave Flaubert. Dans son esprit, la révolution sociale, c’est-a-dire marxiste devait créer un ordre social dans lequel leurs problemes prendraient fin. Intentionnellement ou non, le discours de Flaubert et d’Ibsen se prétait a une interprétation qui allait dans le sens des idées d’Eleanor sur la question de la femme .. Les écrits d’Eleanor Marx-Aveling établissent des références intertextuelles avec ces textes littéraires et sa philosophie politique. Nous soutenons que meme si la convergence entre la pensée de l’auteur et celle de sa traductrice a peut-etre abouti a un certain détournement, elle a néanmoins contribué à la lecture et à la traduction réussies de La maison de poupée et de Madame Bovary, par Eleanor Marx-Aveling.