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Historisches Zum Begriff Des Monosyllabismus Im Chinesischen
- Source: Historiographia Linguistica, Volume 14, Issue 3, Jan 1987, p. 265 - 282
Abstract
SUMMARYThe paper traces-the origin of the concept of 'monosyllabism' as found in language typology and elsewhere in connection with Chinese and other East Asian languages. It turns out that the concept is part of the tradition of missionary linguistics by Jesuits in the 16th century, which is identified here as the first phase in the development of the idea of the monosyllabic nature of Chinese. This tradition is still maintained in the work of J.-H. M. de Prémaire (1666-1736), whose brief treatise on the pronunciation of Chinese is published here (in an annex) for the first time. The second phase in the evolution of the concept falls into the divulgativa-phase of Jesuit missionary work, which is the period during which Leibniz takes an interest in Chinese. The third, still pre-scientific phase is characterized by idiosyncratic interpretations of the structure of Chinese, in Germany in the work of J.C. Adelung and Humboldt, in France in the work of Abel Rémusat (1788-1832), by which time the concept of 'monosyllabism' could be found everywhere. The present paper leaves aside the contribution of other Christian missions such as those of the Dominicans, as they have thus far (unlike the Jesuits) not researched their archives on those questions.RÉSUMÉIl s'agit dans cet article de déterminer et d'expliquer l'histoire de la notion du monosyllabisme telle qu'on l'emploie couramment dans la typologie linguistique traditionnelle par rapport surtout au Chinois et à d'autres langues de l'Est asiatique. Il en résulte en effet que le monosyllabisme remonte à la mission jésuite en Chine, où il est attesté dès la première phase, dans les mémoires notamment du Père Ricci (1552-1610). Cette phase se termine avec les écrits de l'Abbé Prémare (1666-1736) dont nous publions ici pour la première fois les réflexions sur l'orthographe et la prononciation du chinois. La propagation de la notion en Europe se situe dans la seconde phase de la mission jésuite, essentiellement divulgative; parmi les intéressés on cite le nom du philosophe allemand Leibniz (1646-1716). Dans la troisième phase, toujours préscientifique, la notion est partout acceptée, soit en Allemagne avec Adelung (1732-1806) et von Humboldt (1767-1835), soit en France avec Abel Rémusat (1788-1832). L'apport d'autres missions, celui par exemple des frères dominicains, dont les archives n'ont pas encore été suffisamment étudiées, reste un problème à découvrir.