Pictet’s Du Beau (1856) and the Crystallisation of Saussurean Linguistics

SUMMARYThe key formative figure in the intellectual life of the young Ferdinand de Saussure was Adolphe Pictet (1799–1875), a family friend best remembered for his Les origines indo-européennes, ou Les Aryas primitifs: Essai de paléontologie linguistique (1859–1863). A review of its second edition written by Saussure two years after Pictet’s death contains a wealth of information about his life and work, including a description of his book Du beau, dans la nature, l’art et la poésie: Etudes esthétiques (1856). In it, Pictet makes clear that aesthetics is principally centred on the problem of the meaning of the word beauty, and that within this problem are to be found all the tensions between the rational and sensible, the intellectual and emotional, the subjective and objective, and intention and reaction, that are at the heart of the whole Enlightenment discourse on the nature of language. A number of remarks on regularity of form in nature, for example in crystallisation, find echoes in Saussure’s later characterisation of the language system, as do Pictet’s assertions about the arbitrary nature of the linguistic sign and about the signified being not a thing but a concept. Indeed, a number of ‘influences’ on Saussure which Aarsleff (1982) credited to Hippolyte Taine (1828–1893) — for whom we have no independent evidence of such influence — can more convincingly be ascribed to his early mentor Pictet. Du beau moreover provides a ‘missing link’ between the Enlightenment philosophers whose aesthetic views it details, and the traces of their philosophical positions that have repeatedly been detected in the Cours de linguistique générale.RÉSUMÉLa personne la plus influente au cours du dévelopement de la vie intellectuelle du jeune Ferdinand de Saussure fut Adolphe Pictet (1799–1875), un ami de la famille dont l’oeuvre la plus connue demeure Les origines indo-européennes, ou Les Aryas primitifs: Essai de paléontologie linguistique (1859–1863). Un compte-rendu de la seconde édition de la main de Saussure quelques années après la mort de Pictet contient une foule de renseignements portant sur sa vie et son oeuvre, y compris une description de son livre Du beau, dans la nature, l’art et la poésie: Études esthétiques (1856). Pictet y explique que l’esthétique se préoccupe essentiellement du problème du sens du mot beauté, et qu’au sein de ce problème se trouvent toutes les tensions entre raison et sens, intellect et émotion, subjectif et objectif, intention et réaction, qui sont au coeur de tous les propos de l’époque des Lumières sur la nature de la langue. Un nombre de remarques sur la régularité des formes dans la nature, par exemple lors de la formation de cristaux, seront reprises plus tard par la description que fera Saussure du système langagier, comme les propositions de Pictet sur la nature arbitraire du signe linguistique et sur le fait que le signifié est un concept plutôt qu’une chose. En fait, plusieurs des influences sur Saussure qu’attribuait Aarsleff (1982) à Hippolyte Taine (1828–1893) — dont rien ne prouve qu’il ait ainsi influencé Saussure — s’expliquent mieux par l’influence de son mentor de la première heure, Pictet. En plus, Du beau fait le lien entre les philosophes des Lumières, dont il décrit les idées sur l’esthétique, et les traces de leurs prises de position que l’on a détectées à multiples reprises dans le Cours de linguistiquegénérale.ZUSAMMENFASSUNGDer vorliegende Aufsatz legt den Nachweis vor, daß Adolphe Pictet (1799–1875), ein Freund der Familie, am besten bekannt durch sein Werk Les origines indo-européennes, ou Les Aryas primitifs: Essai de paléontologie linguistique (1859–1863) eine Schlüsselfirgur in der geistigen Entwicklung des jungen Ferdinand de Saussure war. Eine Rezension der 2. Auflage dieses Werks, von Saussure zwei Jahre nach dem Tode Pictets verfaßt, enthält wertvolle Informationen über dessen Leben und Werk, u.a. auch eine Beschreibung von Pictets Du beau, dans la nature, l’art et la poésie: Etudes esthétiques (1856). Darin machte Pictet klar, daß Ästhetik vornehmlich auf das Problem der Bedeutung des Wortes ‘schön’ gerichtet ist und daß darin alle Spannungen zwischen Vernunft und Gefühl, Intellekt und Emotion, dem Subjektiven und dem Objektiven, Intention und Reaktion zu finden sind, die alle zum Herzstück des Diskurses der Aufklärung über die Natur der Sprache gehören. Bemerkungen über die Regelhaftigkeit der Form in der Natur, z.B. die über die Kristallisation, finden später ein Echo in Saussures Characterisierung des Sprachsystems wie auch Pictets Feststellungen über die arbiträre Natur des sprachlichen Zeichens und über das Bezeichnete als ein Konzept und kein Ding. In der Tat können eine Reihe von ‘Einflüssen’ auf Saussure, die Aarsleff (1982) bei Hippolyte Taine (1828–1893) als Quelle ausmacht werden — für den es übrigens keinen unabhängigen Hinweis gibt — die mit mehr Überzeugungskraft seinen frühen Mentor Pictet zugeschrieben werden können. Du beau stellt darüber hinaus die bisher fehlende Verbindung zwischen den Philosophen der Aufklärung dar, deren ästhetische Ansichten das Werk ausgebreitet, und Spuren philosophischer Positionen, die des öfteren im Cours de linguistiquegénérale ausgemacht worden sind.