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Philosophical Motives in Wilhelm Von Humboldt's Defense of the Inflectional Superiority Thesis
- Source: Historiographia Linguistica, Volume 9, Issue 1-2, Jan 1982, p. 107 - 120
Abstract
SUMMARYWilhelm von Humboldt, like many other linguists in the early 19th century, claimed that inflectional languages are superior to non-inflecting languages. This thesis waned in popularity after the middle of the century, and the reasons why the claim was made have become historically obscured. The tendency in many modern accounts is to view the inflectional superiority thesis (IST) as a cultural or literary prejudice typical of the nationalism and romanticism of Humboldt's period (Sapir 1921, Hönigswald 1937). Against this account I argue that, in Humboldt's case at least, the 1ST followed consistently from two philosophical assumptions that were axiomatic in his philosophy of language. (A) Humboldt distinguished between the conceptual constituents of thoughts (Gedankeneinheiten) and their grammatical inter-relationships. The former are the units of 'meaning', the latter only modifications of the former and thus in themselves 'meaningless' (bedeutungslos). (B) Grammatical relations, further, never stand alone in a thought but are always 'attached' to concepts. Operating with (A) and (B) Humboldt argued that the ideal symbolic (linguistic) representation of thought will indicate grammatical relations by affixes which are (A) meaningless in their own right, having no meaning beyond their grammatical significance, and (B) are always attached or 'fused' to the radical words being grammatically modified. Highly inflectional languages come closest to this ideal. They represent thought in a more isomorphic fashion than languages using other grammatical methods. Thus the IST, in Humboldt's version, is a semiotic claim. As such it should be understood as a result not of nationalism or Indo-European cultural prejudice but rather of Enlightenment philosophy and psychology.RÉSUMÉWilhelm von Humboldt (1767-1835), comme plusieurs autres linguistes de la première partie du XIXe siècle, a maintenu que les langues flexionelles sont supérieures aux langues non-flexionelles. Cette thèse a été moins populaire à partir de la deuxième moitié du siècle; en effet, les raisons qui ont guidés Humboldt à émettre une telle thèse sont restées obscures. Il est la tendance moderne de regarder la thèse de la superiorité flexionelle (TSF) comme un préjugé culturel ou littéraire typique de la période nationaliste et romanticiste de Humboldt (cf. Sapir 1921 ; Hönigswald 1937). A l'encontre de cette tendance moderne je maintiens que, au moins dans le cas de Humboldt, le TSF a évolué logiquement de ses deux axiomes de la philosophie du langage: (a) Une distinction doit être faite entre les éléments conceptuels de la pensée (Gedankenein-heiten) et leurs rapports grammaticaux. Ceux-ci sont les 'unités de significations', ceux-là ne sont que les modifications des premiers et ainsi 'sans signification' eux-mêmes. (B) En plus, les relations grammaticales ne servent jamais seules dans une pensée mais sont toujours rattachées aux concepts. En se servant de (A) et (B) Humboldt fair l'argument que le représentation linguistique idéale indiquerait des rapports grammaticaux à l'aide d'affïxes qui sont (A) sans significations en eux-mêmes, n'ayant ainsi qu'une signification grammaticale, et (B) toujours attachés' aux radicaux des mots qu'on modifie grammaticalement. Les langues très flexionelles sont les meilleures représentations de cet idéal. Ainsi, selon Humboldt, le TSF est, proprement dit, une thèse sémiotique. Cette thèse est le résultat de la philosophie et de la psychologie du siècle des lumières et non pas le résultat du nationalisme ou des préjugés culturels indo-européens.