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SUMMARYThroughout the last decades Italian linguistics has offered a rich and varied picture, which is, however, widely ignored outside the Italian frontiers. This article is intended to make a contribution towards a better appreciation of Italian linguistics outside Italy by presenting a survey of the field of 'history of linguistics' which is particularly cherished in Italy. After having presented the exemplary way in which Italian linguistics has received international linguistic research work, the article maintains the thesis that there is no break with continuity in the passage from crocianesimo to modern linguistics of Saussurean coinage: For decades it has even been characteristic of Italian contributions to linguistic theory (Terracini, Devoto, Pagliaro) that they try to reach a synthesis of idealism and structuralism. Just as there is continuity in this respect, the preoccupation with the history of linguistics is more deeply rooted - that is to say less of a novelty — in Italy than in other countries, and this for three reasons: 1) the art of the portrait of scholars which is highly developed; 2) the questione della lingua which for centuries has held a predominant place, and 3) the fact that several distinguished linguists (Pagliaro, Tagliavini, Bolelli among others) have taken a special interest in linguistic historiography before it became fashionable. After discussing the historiographical parts of linguistic textbooks the article deals with recent Italian production in the field, starting from a relevant congress (1973) and concentrating on studies on the 18th and 19th centuries, where a predominant part is held by publications on Ascoli and his correspondence. Some methodically relevant studies giving rise to a discussion of principal problems of linguistic historiography conclude the article.RÉSUMÉLa linguistique offre, dans l'ltalie des dernieres decennies, une image riche et variee, elle demeure cependant en majeure partie inconnue a l'etranger. Cet article se propose d'ameliorer les connaissances de la linguistique italienne en dehors de l'Italie en cherchant a donner une vue d'ensemble sur le domaine Thistoire de la linguistique', domaine sur lequel Fattention des linguistes italiens se porte plus particulierement. Apres un apercu sur Fexemplaire reception de la recherche linguistique etrangere en Italie, l'auteur soutient la thèse selon laquelle le passage du crocianesimo à la linguistique moderne, portant Fempreinte de Saussure, ne signifie pas une rupture dans la continuite. Un des traits carac-teristiques des contributions italiennes a la theorie du langage (Terracini, Devoto, Pagliaro) est plutot, depuis des decennies, d'aspirer a une synthèse entre idea-lisme et structuralisme. Tout comme on constate ici une continuite, il est de meme a noter que Finteret pour l'histoire de la linguistique est bien plus profon-dement enracine et par consequent moins recent en Italie que dans d'autres pays. En temoignent le soin apporte a la survivance de l'oeuvre et de la personne de Ferudit, la discussion tournant, depuis des siecles, autour de la questione della lingua ainsi que de nombreux linguistes eminents (Pagliaro, Tagliavini, Bolelli entre autres) qui, depuis longtemps, se sont penches sur Fhistoire de leur discipline. Apres avoir fait le tour des chapitres historiographiques dans les manuels de linguistique, l'article fait etat des recentes publications italiennes concernant Fhistoire de la linguistique en prenant comme point de depart un congres relatif a ce sujet (1973) et en tenant principalement compte de recherches sur les XVIIIe et XIXe siecles, qui accordent une importance particuliere aux publications sur Ascoli et sa correspondance. Pour conclure, quelques travaux signifi-catifs du point de vue de leur methode servent de base a une discussion de questions fondamentales de Fhistoriographie linguistique.