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Résumé
À partir de l’étude de vouloir, cet article revient sur la nature des actes illocutoires, conçus comme associant l’énonciation à un portrait d’elle-même. Quels portraits de l’énonciation sont-ils possibles ? Situé dans la perspective de la Théorie Argumentative de la Polyphonie, l’article admet que le portrait de l’énonciation et le contenu dit sont argumentatifs, et montre que leurs décodages suivent les mêmes règles. Il apparaît alors que vouloir, à l’instar de devoir, peut participer à la détermination d’actes directs, mais que ces actes directs, à la différence cette fois de ceux construits par devoir, peuvent n’être effectuables par aucun verbe performatif et, plus largement, peuvent ne pas être juridiques. La liste des actes illocutoires n’aurait pas de cohérence. Historiquement déterminée, elle serait vouée à évoluer.