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Résumé
Cette contribution en pragmatique historique étudie les emplois de la séquence je (le) veux bien en français, dans une diachronie qui s’étend de l’ancien français au français contemporain. Elle s’appuie sur la théorie des actes de langage et sur celle de la pragmaticalisation, tout en prenant également en compte le concept de modalité. Ce travail décrit trois emplois différents de la séquence : son emploi initial, qui relève de la modalité boulique et exprime l’attitude d’un locuteur prêt à agir ; son emploi épistémique, qui apparaît en français classique et permet au locuteur de valider l’affirmation précédente de son interlocuteur ; et son emploi comme marqueur discursif, attesté à partir du 19e siècle, qui peut être interprété comme un indice de polyphonie.