1887
Volume 36, Issue 1
  • ISSN 0272-2690
  • E-ISSN: 1569-9889
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Abstract

En dépit de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789, article 11), suivie de la Charte des Nations Unies (1945), de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948 : article 2) et de la Convention européenne des droits de l’homme (1950 : articles 4, 6, 10 11, et 14) dont plusieurs articles renvoient à la langue ou présentent une pertinence spécifique à ce propos, de nombreux pays africains, dont la Côte d’Ivoire, ont choisi la langue de l’ancien colonisateur comme langue officielle au moment de leur accès à l’indépendance. Toutes leurs institutions, tous leurs textes juridiques et tous les droits fondamentaux de leurs citoyens sont formulés uniquement et exclusivement dans une langue que la majorité de la population ne parle pas et ne comprend pas. Les droits de l’homme et du citoyen ne trouveraient-ils leur expression que dans la langue de l’ancienne puissance coloniale ? Nous nous proposons ici, après un bref aperçu historique, de répondre à cette question du point de vue de la sociolinguistique du développement : c’est-à-dire, du point de vue de l’impact de la politique des langues, ou de l’absence de celle-ci, sur le quotidien du citoyen, et tout particulièrement dans le cas de la Côte d’Ivoire et terminons cet article avec une réflexion plus générale sur le comportement et les attitudes linguistiques de l’État de Côte d’Ivoire et de ses citoyens.

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2012-01-01
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