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Les Sermoni funebri de’ vari authori sulla morte de’ diversi animali d’Ortensio Lando furent publiés pour la première fois en 1548 chez l’éditeur vénitien Gabriel Giolito. L’auteur y proposait onze oraisons, rédigées dans le respect le plus strict de la tradition épidictique, mais dont l’intention paradoxale se manifestait déjà à partir du titre. La première traduction française de cet ouvrage parut à Lyon chez Benoist Rigaud en 1569 par les soins du poète chalonnais Claude de Pontoux. Rééditée l’année suivante, témoignage du succès qu’elle avait obtenu, elle fut ensuite la source sur laquelle fut exécutée la traduction latine et il est assez probable qu’Henri de Timofille, qui publia une autre traduction française du même ouvrage peu après, devait la connaître. Si la traduction de Pontoux a décidément joué un rôle fondamental dans la circulation de l’œuvre de Lando en France, son travail mérite d’être étudié davantage en raison de la présence, en clôture du volume, d’une élégie burlesque écrite par le poète sur la mort d’un cochon “nommé Grognet”. L’analyse ici proposée de cette élégie permet de mieux comprendre la personnalité d’un poète, peu connu aujourd’hui, mais qui fut sans doute très apprécié par ses contemporains.