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Une autre fable pour l’Espill: L’avare qui cache son or
- Source: Reinardus, Volume 26, Issue 1, Jan 2014, p. 161 - 173
Abstract
Le poème narratif intitulé L’Espill nous offre un bref passage que les éditeurs ont toujours interprété comme un emprunt au Nouveau Testament. L’origine, pourtant, est bien plus ancienne, puisque le motif dérive d’une fable de la sophistique grecque, composée par Antiphon et transmise plus tard par Stobée. La fable, bien connue des spécialistes, forme part aussi du recueil ésopique. Notre contribution présente brièvement les traits principaux de la réception de la fable au sein de deux genres, la comédie, autant grecque que latine, et la littérature néotestamentaire. Ces deux genres montrent une évolution différente des éléments caractéristiques de la fable, de façon à nous mener à la conclusion que c’est la littérature néotestamentaire qui se rapproche le plus de la fable d’Antiphon. The narrative poem entitled L’Espill presents a short passage that the scholars have always explained as a borrowing from the New Gospel. The origin of the motif is nevertheless quite older, for it goes back to a fable of the Classical sophistic that was written by Antiphon and afterwards transmitted by Stobaeus. This fable, of course well known by the scholars, was also included in the Aesopean collection. Our paper aims to present the main features of the reception of the fable in two genres, comedy -both Greek and Latin- and the New Gospel. These genres show a different evolution of the central elements of the fable, so that it leads us to the conclusion that the New Gospel is closer to the Antiphontean fable.