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RésuméDans le Roman de Renart, les animaux prennent le pouvoir et contestent l'élaboration anthropocentriste d'un univers désormais zoocentriquement conçu. C'est que l'observatoire du Renart n'est plus plaine, rappelant l'idée d'une étendu défrichée et donc domestiquée par l'homme, mais bois, réceptacle de sens et de symboles perdus. Or bois transmet ses spécificités dénotatives, comme l'obscurité, et connotatives, comme la trivialité et la sécurité, aux composantes d'un paysage reconquis et réorganisé au gré de preceptions animalières qui nous renvoient l'image d'un monde scindé en deux sphères, l'une noire et euphorisante, l'autre désolée et génératrice de dysphoric Mais de tous les métonymes du bois, plongeants avec les vallées puis verticaux avec les monts et les arbres, le chêne est l'élément le plus représentatif. C'est ce que nous démontrons, lexicologiquement puis herméneutiquement.