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Lingvisticæ Investigationes - Volume 45, Issue 2, 2022
Volume 45, Issue 2, 2022
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La phraséologie dans les interactions orales et écrites
Author(s): Gaétane Dostie and Agnès Tutinpp.: 117–124 (8)More LessRésuméCe texte introductif présente le contexte dans lequel s’inscrit la recherche sur la phraséologie des interactions orales. Les dix articles qui composent le volume sont également synthétisés. Ces derniers regroupent des réflexions méthodologiques et des études de cas.
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Désambiguïsation et description lexicographique des formules expressives de la conversation
Author(s): Francis Grossmann and Anna Krzyżanowskapp.: 125–148 (24)More LessRésuméCertaines recherches lexicographiques pionnières telles que celles parues dans le tome IV du Dictionnaire explicatif combinatoire du français contemporain (Mel’čuk et al. 1999) avaient proposé un traitement formalisé de quelques unités polylexicales préfabriquées fréquemment mobilisées dans les échanges informels. De la même manière, les expressions au centre de notre étude sont des formules expressives, utilisées couramment dans la conversation. L’étude se propose de préciser comment il est possible d’analyser leur polyfonctionnalité, c’est-à-dire la diversité de leurs fonctions illocutoires et de leurs rôles interactionnels, en précisant le type d’indices (co-occurrents lexicaux, structures syntaxiques) permettant la désambiguïsation. Les formules ont été sélectionnées à partir d’un critère de fréquence, dans la base orale ORFEO, avec en complément des exemples issus des réseaux sociaux. Après avoir analysé les problèmes posés par la désambiguïsation pragmatique, nous proposons, à travers les exemples de bon courage et tu m’étonnes, une démarche méthodologique reposant sur la notion de cadre pragmatique.
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La construction < DÉT poss. 1re pers. sing. + N évoquant le divin >
Author(s): Gaétane Dostiepp.: 149–171 (23)More LessRésuméCet article porte sur quatre locutions, à savoir mon dieu, mon doux, ma foi et my god. Leur similarité de forme et leur appartenance à un même paradigme sémantique amènent à se questionner sur leur éventuelle équivalence sémantique et fonctionnelle dans les interactions verbales à l’oral. Pour répondre à cette question, un examen attentif des collocations propres aux locutions à l’étude est entrepris. Deux propositions sont formulées. D’une part, il y aurait une opposition claire entre les sens exprimés et les fonctions assumées par les locutions selon leur visée (rétrospective avec mon dieu, mon doux et my god et prospective avec ma foi). D’autre part, il y aurait une symétrie sémantique et fonctionnelle parfaite entre deux des locutions qui ont une visée rétrospective, à savoir mon dieu et mon doux en français québécois, et un rapprochement net entre ces deux dernières et my god.
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Comment dirais-je ? Que veux-tu ? Comment ça va ?
Author(s): Agnès Tutinpp.: 172–196 (25)More LessRésuméCet article porte sur les phrases préfabriquées propres aux interactions, dans lesquelles on observe une proportion importante de phrases interrogatives directes partielles comme comment dirais-je ? ou que veux-tu ? Après une présentation des principales structures syntaxiques et des principales fonctions de ces énoncés, nous examinons un échantillon de 10 phrases préfabriquées représentatives à partir des corpus oraux ORFEO-CEFC et ESLO2 et du corpus de romans PhraseoRom. Les résultats montrent que ces énoncés, divers dans leurs fonctions sémantiques et pragmatiques, ne se caractérisent pas de prime abord par le figement syntaxique, mais présentent dans l’ensemble une forte variation selon le registre et la modalité écrite ou orale (même si une variation à l’intérieur du même corpus est aussi perceptible). Cependant, certaines caractéristiques syntaxiques peuvent clairement être attribuées au statut préfabriqué dans le corpus oral (surreprésentation de l’inversion clitique, sous-représentation de la structure in situ).
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Ce que les phraséologismes nous apprennent sur la parole en contextede soins
Author(s): Mylène Blasco and Paul Cappeaupp.: 197–217 (21)More LessRésuméNotre contribution s’appuie sur la notion de phraséologisme pour analyser des interactions à l’hôpital. Il s’agit de faire ressortir l’impact des situations d’entretiens et l’importance des rôles sociaux des locuteurs dans un corpus (DECLICS2016) constitué d’échanges verbaux entre un patient et un médecin et entre un patient et un psychanalyste. L’étude de ces situations différenciées permet de repérer certaines spécificités dans les usages des participants.
L’emploi d’expressions à fonction métalinguistique (quand vous dites [ça], ça veut dire) et des « familles » de constructions incluant un modal (je peux (pas) dire) reflèterait d’éventuelles difficultés ou contribuerait au contraire à optimiser les échanges entre le patient et le professionnel de santé.
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Les proverbes français et italiens dans la communication orale
Author(s): Vincenzo Lambertinipp.: 218–239 (22)More LessRésuméCet article se propose d’étudier les proverbes italiens et français les plus fréquents dans les discours des séances plénières du Parlement européen (PE) de 2014 à 2022. Après avoir présenté une méthodologie de repérage corpus-driven des proverbes appliquée à deux corpus de référence français et italien (frWaC et itWaC) et aux séances plénières du PE, nous analysons quelques exemples de proverbes énoncés dans les discours des plénières. Nous examinons ainsi leur gestion en interprétation simultanée (IS) de l’italien vers le français et prenons en compte un exemple de multimodalité liée à l’énonciation des proverbes, pour nous interroger sur son traitement en IS.
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Phraséologie
Author(s): Philippe Martinpp.: 240–250 (11)More LessRésuméLes mots, groupes de mots et phrases n’existent que par leur réalisation effective dans la parole, spontanée ou préparée, orale ou silencieuse. Ce processus implique l’intonation, qui détermine la structure prosodique de la phrase, définie comme regroupement en plusieurs niveaux des unités prosodiques minimales que sont les groupes accentuels. Les groupes accentuels sont constitués de groupes de mots terminés par une seule syllabe accentuée non emphatique, en position finale en français. Dans cette optique, les phrases préfabriquées apparaissent comme des séquences syntaxiquement toutes faites ne présentant aucune relation de dépendance syntaxique ou prosodique avec les unités syntaxiques ou prosodiques voisines. Trois exemples tirés du corpus spontané français ORFEO illustrent cette propriété.
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Analyse phraséologique du marqueur discursif ce m’est avis et de ses variantes dans un corpus d’ancien français
Author(s): Corinne Denoyelle and Julie Sorbapp.: 251–275 (25)More LessRésuméL’article montre que la construction parenthétique ce m’est avis fonctionne comme un marqueur discursif dans un corpus outillé inédit de romans français en prose du 13e siècle. Nous adoptons une double approche, phraséologique et stylistique, pour étudier le fonctionnement discursif de ce marqueur dans les séquences représentant de l’oral (dialogue des personnages ou paroles du narrateur). La comparaison avec la construction en que P (il/ce) m’est avis que permet de noter leur origine commune puis leur spécialisation progressive dans la langue. Enfin, un aperçu de l’évolution diachronique du marqueur discursif ce m’est avis permet de constater son déclin et son remplacement par à mon avis.
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The (inter)subjectification of bottom line phrases
Author(s): Mathilde Pinsonpp.: 276–295 (20)More LessAbstractBottom line occurs in several phrases, including the [(the) N is] construction. Its constructionalization is more advanced than that of other nouns: it can now be used as a true discourse marker, in the left or in the right periphery. The data confirm the influence of position on pragmatic function. Cataphoric bottom line mainly fulfills discursive functions (summation, contradiction, sub-topic shift or topic-resumption), while anaphoric bottom line is an intersubjective expression that signals turn and topic closure and aims at pre-empting potential disalignment. However, the cataphoric discourse marker is also undergoing incipient intersubjectification. This is due to the deletion of the copula, which allows bottom line to have scope over the interlocutor’s discourse rather than simply over its host sentence.
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Les phrases préfabriquées des interactions
Author(s): Anne Sardierpp.: 296–313 (18)More LessRésuméDepuis quelques années, les recherches en phraséologie se développent autour de grands corpus oraux et proposent par exemple d’examiner les phrases préfabriquées des interactions. Ces études explorent la préfabrication dans le cadre des interactions orales. Les recherches en phraséologie ont en outre permis le récent développement de la phraséodidactique en langue seconde. Cependant, il existe peu d’investigation de corpus et peu de propositions didactiques relatives aux apprentissages des unités préformées en langue première.
La présente contribution entend dès lors s’intéresser aux usages des phrases préfabriquées des interactions par de jeunes locuteurs natifs, afin de contribuer au développement d’une réflexion quant à l’acquisition des phraséologismes en langue première. Le corpus oral sur lequel s’appuient les propositions de l’article est constitué d’interactions de 20 élèves de grande section de l’école maternelle (5–6 ans) dans deux types de situations discursives, pour explorer les emplois des phrases préfabriquées typiques de chacune de ces situations.
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Donc « et cie »
Author(s): Maï Leraypp.: 314–337 (24)More LessRésuméLe but de cet article est d’étudier les usages oraux de donc chez des enfants de français L1 ou L2. La principale hypothèse est que l’association de donc avec d’autres formes (notamment euh/hum, après et/ou voilà) entraîne des usages différents de ceux où donc est employé seul. Si les résultats montrent que l’expression de la consécution est plus propre à donc « seul », la distribution des cooccurrents de donc permet d’en classer les usages moins (ou non) consécutifs dans trois grandes catégories d’emplois : « introducteurs », « joncteurs » et « clôtureurs ». Finalement, l’article propose des pistes nouvelles pour l’enseignement/apprentissage des emplois de donc à l’oral en français langue étrangère (FLE) et en français langue maternelle (FLM).
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