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Lingvisticæ Investigationes - Volume 46, Issue 2, 2023
Volume 46, Issue 2, 2023
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Fonctionnement et évolution de deux paires de marqueurs romans formés sur le verbe dire
Author(s): Emma Álvarez-Prendespp.: 157–178 (22)More LessRésuméL’analyse en synchronie et en diachronie de deux paires de marqueurs romans formés sur le verbe dire (cela dit / ceci dit, dicho esto / dicho eso) a révélé d’importantes similitudes et divergences entre eux. D’une part, ils ont été formés à partir du même moule linguistique, partagent les mêmes possibilités distributionnelles et combinatoires et peuvent avoir les mêmes valeurs sémantiques. D’autre part, la date d’émergence de ces marqueurs ainsi que celle du développement de leur valeurs sémantiques secondaires, ou encore la répartition de ces valeurs en fonction de la position syntaxique, sont très différentes selon le marqueur considéré.
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Causativité et réactivité dans le fonctionnement du marqueur de discours Je me suis laissé dire
Author(s): Jean-Claude Anscombrepp.: 179–199 (21)More LessRésuméCette étude se propose dans un premier temps de définir de façon opératoire la notion de marqueur de discours, en la situant par rapport à la présence de cinq paramètres : la fonction de connexion, la fonction d’attitude, la possibilité de mise en incise, l’intonation, et enfin le degré de figement. Dans un second temps, on situera le marqueur je me suis laissé dire en fonction de ces cinq paramètres, sous forme d’une interprétation en termes de structure profonde. Dans un troisième temps enfin, une étude approfondie du fonctionnement et des propriétés linguistiques de ce marqueur en termes de causativité et de réactivité, permettra de rendre compte de l’impossibilité de ce qui serait en espagnol l’équivalence me dejé decir.
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Dis voir et oye tú en contraste
Author(s): Sonia Gómez-Jordana Ferarypp.: 200–222 (23)More LessRésuméLe but de notre article est d’étudier le marqueur en dire dis voir et son correspondant espagnol oye tú. Nous nous pencherons ici sur les valeurs distributionnelles et sémantico-pragmatiques de dis voir en français contemporain, afin de vérifier sa fonction dans le discours. Nous apporterons également une analyse diachronique qui explique les traces de l’ancienne locution verbale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’équivalent espagnol ne part pas d’un verbe de dire mais du verbe oír ‘entendre’ impliquant également l’interlocuteur par le biais de l’impératif et de la deuxième personne du singulier – oye tú. Nous verrons comment, par un processus de pragmaticalisation, les marqueurs dis voir et oye tú ne peuvent pas être considérés stricto sensu des marqueurs de dire ni de perception.
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Les opérateurs sémantico-pragmatiques pour ainsi dire et por así decir(lo)
Author(s): Adelaida Hermoso Mellado-Damaspp.: 223–242 (20)More LessRésuméLe but de cet article est de mener une étude contrastive français-espagnol de deux opérateurs sémantico-pragmatiques formés sur les verbes dire et decir respectivement: pour ainsi dire et por así decirlo. L’expression française présente un degré de figement complet et ne peut subir un changement d’ordre de ses constituants (*pour dire ainsi); l’expression espagnole, en revanche, accepte une telle permutation (por decirlo así) et peut même recevoir des variantes paradigmatiques (por decirlo claramente / de manera simplificada, etc.). Les locutions figées focalisent un élément précis de la séquence comme étant une forme sémantiquement marquée, tandis que la formule plus élaborée ajoute un commentaire concernant la manière de transmettre un certain contenu qui aurait sa source dans une voix distincte du locuteur.
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Je dirais / diría yo, analyse contrastive français / espagnol
Author(s): Jesús Vázquez-Molina and María Luisa Donairepp.: 243–264 (22)More LessRésuméL’objectif de cette contribution est une étude contrastive de deux entités, je dirais en français et diría yo en espagnol. La stratégie discursive instruite par le marqueur français je dirais représente une certaine attitude du locuteur, celui-ci présentant un contenu p, dont il est la source, comme non partagé par la communauté linguistique. Cette description sémantico-pragmatique trouve sa correspondance en surface avec des propriétés formelles spécifiques, notamment la position en incise et la combinatoire avec certaines unités linguistiques. Le marqueur de la langue espagnole admet les mêmes combinaisons que je dirais et présente d’autres propriétés communes avec ce dernier. Malgré ces quelques ressemblances le comportement sémantico-pragmatique des deux marqueurs diffère, je dirais mettant l’accent sur le dire, tandis que dans le cas de diría yo l’accent est mis sur le dit.
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Nuances épistémiques autour de ce n’est pas sûr et ce n’est pas dit
Author(s): Laurence Rouannepp.: 265–278 (14)More LessRésuméDans le cadre général de la sémantique intégrée, cet article aborde les valeurs de deux séquences sémantiquement très proches, ce n’est pas dit (précédemment abordé dans Rouanne 2023) et ce n’est pas sûr. Les deux séquences sont porteuses, dans certains de leurs emplois du moins, d’une modalité épistémique. Si, pour la première, cette modalité fixe un jalon sur une échelle virtuelle du plus ou moins probable, la seconde n’est pas scalaire. De plus, il semble que soit nécessaire la présence d’une justification, dans la structure profonde de l’énoncé en ce n’est pas dit. C’est là ce qui le différencie de ce n’est pas sûr, pour l’emploi duquel ledit motif est loisible, mais non obligatoire.
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Autour de il n’y a pas à dire et de incontestablement
Author(s): Didier Tejedor de Felipepp.: 279–295 (17)More LessRésuméDans cet article, nous abordons l’analyse formelle et sémantico-pragmatique des opérateurs il n’y a pas à dire et de incontestablement. Nous défendons qu’il n’y a pas à dire, P, permet de présenter P comme une conclusion explicite prise en charge par le locuteur et en rapport direct avec son cotexte gauche où elle occupe le statut de conclusion implicite. L’adverbe incontestablement implique une double prise en charge de P, d’abord par la simple assertion de P et, ensuite par le rejet, de la part du locuteur, du doute quant à la validité de P. Dans un cas comme dans l’autre, les opérateurs discursifs marquent une prise en charge de P et contribuent à la construction d’un ethos positif du locuteur.
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J’avoue et c’est le cas de le dire
Author(s): Hélène Vassiliadoupp.: 296–315 (20)More LessRésuméCet article décrit le fonctionnement de deux opérateurs discursifs, l’un formé sur dire (c’est le cas de le dire) et l’autre sur le verbe performatif avouer (j’avoue). Nous en fournissons une description syntactico-sémantique et nous examinons les éventuelles raisons de blocage de l’apparition de l’un à la place de l’autre selon les contraintes suivantes : affaiblissement de l’acte de l’aveu, exigence d’une polarité négative, d’un haut degré et/ou d’une situation exemplaire. Ces éléments pris en compte, nous faisons ressortir les spécificités des deux opérateurs soumis à l’étude.
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