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Reinardus - Volume 21, Issue 1, 2009
Volume 21, Issue 1, 2009
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Branches, fables, exempla, échantillons de lune mangée
Author(s): Aurélie Barre and Olivier Leplatrepp.: 1–15 (15)More LessQuelques vers d’une étrange aventure évoquée par Renart dans “Le Jugement de Renart” sont le point de départ d’une réflexion sur le reflet de lune et ses déclinaisons littéraires. Ces vers composent une structure archétypale autour du miroitement de la lune devenue à la surface de l’eau, sous l’impulsion du désir ou de la ruse animale, un appétissant fromage. L’histoire de l’astre mangé retracée dans cette étude a pour points de repère toute une série de fables (Marie de France, Jean de La Fontaine…), et d’exempla, de Pierre Alphonse à Nicole Bozon, qui appartiennent à la mémoire collective et déploient le schéma d’une survivance imaginaire. Les éléments s’y ordonnent selon de multiples combinaisons, interrogeant le statut de l’image et son rapport au désir. Blancs enfants de choeur de la Lune, Et lunologues éminents, Leur Eglise ouvre à tout venant, Claire d’ailleurs comme pas une. (J. Laforgue, “Pierrots”)
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Maerlants Fische: Ein Vergleich zwischen dem Fischebuch in Jacobs van Maerlant Der naturen bloeme und seiner lateinischen Vorlage
Author(s): Amand Bertelootpp.: 16–30 (15)More LessDer Vergleich zwischen dem Fischebuch aus Jacob van Maerlants Der naturen bloeme und dem entsprechenden Kapitel aus Thomas von Cantimprés Liber de natura rerum erlaubt es, die bisherigen Ansichten über die von Maerlant benutzte Redaktion des Textes und möglicherweise sogar über das benutzte Manuskript zu präzisieren. Maerlant hat seine Quelle augenscheinlich relativ planlos um etwa ein Drittel gekürzt und hegte bei seiner Textauswahl offenbar eine besondere Vorliebe für den Nutzwert, den Geschmack und die Zubereitung verschiedener Fischarten. A comparison between Jacob van Maerlant’s fish book from Der naturen bloeme and the corresponding chapter from Thomas von Cantimpré’s Liber de natura rerum offers a specification of previous aspects concerning Maerlant’s compilation of the text and possibly even of the manuscript he used. It seems that Maerlant haphazardly abridged his source by approximately one third, evidently marking in his choices a special penchant for the usefulness, preparation and taste of different fish species.
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De l’Achmetis Oneirocriticon au Somniale Danielis français, ou comment la hyène devint truie
Author(s): Larissa Birrerpp.: 31–55 (25)More LessL’Achmetis Oneirocriticon, composé en grec à Byzance autour du Xe siècle, est arrivé de manière plus ou moins intacte dans l’Occident du XIIIe/XIVe siècle. Ce sont, dans l’ensemble, presque les mèmes images oniriques, dans un ordre très proche et véhiculant à peu près la même signification qui circulent désormais sous un autre nom, le Somniale Danielis, en latin et en français. La présene contribution se propose d’étudier les modifications qui interviennent au cours de cette transposition géographique et culturelle, à l’aide d’un échantillon de textes pris dans la partie consacrée aux animaux.
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L’homme sur l’arbre et l’escargot: À propos d’un chapiteau du cloître de la cathédrale de Pampelune
Author(s): Santiaga Hidalgo Sánchezpp.: 56–71 (16)More LessL’article se propose de faire la lumière sur une scène représentée dans un chapiteau du cloître de Pampelune, sculptée au début du XIVe siècle. On y reconnaît un homme sur un chêne où se trouve un escargot. Sous l’arbre guettent, gueule ouverte, deux dragons. Les détails du chapiteau sont examinés, puis interprétés à la lumière de deux fables du recueil d’Eudes de Cheriton : d’abord, la parabole des plaisirs illusoires du monde ou de l’homme poursuivi par la licorne, un récit d’origine orientale et transmis vers l’Occident par le Calila et Dimna, puis diffusé par divers canaux ; ensuite, la fable De Testudine, laquelle fait référence à l’escargot. Le sens moral du chapiteau, destiné à une communauté de chanoines réguliers, peut être lu ainsi comme un avertissement contre les dangers des séductions du monde, particulièrement contre la richesse.
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Les animaux dans l’Ésope de Julien Macho
Author(s): Charles Lanevillepp.: 72–83 (12)More LessEn 1480, Julien Macho traduit en français la version bilingue latin-allemand des fables d’Ésope faite par Heinrich Steinhöwel quelques années auparavant. L’auteur lyonnais offre ainsi au public français la compilation de fables la plus volumineuse du Moyen Âge français. Ce présent étudie un des éléments constitutifs du genre, les personnages animaliers, en comparant la typologie des animaux à l’oeuvre dans le recueil de Macho à celle des autres traductionsadaptations de la tradition ésopique française, les Isopets. Trois fables sont analysées plus précisément, qui partagent une même situation centrale, celle d’un animal qui prend l’apparence d’un autre mais finit par être démasqué. L’image de l’âne dans les fables est également placée sous un regard nouveau. On remarque alors une grande constance dans les caractéristiques animalières véhiculées à travers les recueils de fables en langue française pendant le Moyen Âge.
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Renard e il suo Autore: Temi e testi in Renart le Contrefait
Author(s): Margherita Leccopp.: 84–97 (14)More LessL’étude porte sur le tardif Renart le Contrefait, qui, dans le groupe des épigones renardiens, occupe une place intermédiaire entre, d’un côté, Renart le Bestourné et le Couronnement Renart, qui transforment le renard en allégorie satirique, et, de l’autre, Renart le Novel, qui mélange les tons et les messages et “casse” l’allégorie autant que le personnage de Renard traditionnel. L’étude se focalise en particulier sur l’Auteur, le narrateur et le protagoniste. Le sujet intéresse dans la mesure où l’auteur déclare, au début, se servir de Renard pour pouvoir dire des choses sans avoir à subir des représailles. L’Auteur prend le masque de Renard pour dire ’par escript couvert’ ce qu’il n’ose pas exprimer ouvertement. Petit à petit, toutefois, Renard “devient autonome”. L’essentiel se joue alors par les avant-textes qui sont convoqués, ici analysés dans leur fonctionnalité. Cela se passe par trois dédoublements: L’Auteur (A) devient personnage (lorsqu’il parle de sa vie: c’est B), et se cache derrière le personnage de Renard (C), qui se superpose à sa voix, en mêlant les fonctions d’auteur, de narrateur et de personnage (D). Entre les pôles de A et de D, toute l’histoire de l’homme se déroule, à travers bien de textes anciens et modernes, répartis en thèmes/fils conducteurs qui donnent un ordre à une oeuvre décousue et totalisante.
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L’anguille dans les textes scientifiques et littéraires médiévaux: Animal hybride et poisson de la gula
Author(s): Cécile Le Cornecpp.: 98–114 (17)More LessL’anguille a dans la culture médiévale un statut ambivalent: les oeuvres scientifiques invitent à s’en méfier, alors que les livres de cuisine la mettent à l’honneur. à l’instar de sa cousine serpentine la lamproie, l’anguille occupe également une place de choix dans la littérature. Elle suscite la convoitise effrénée des gourmands, notamment dans la fameuse branche du Roman de Renart. Dans ce texte, comme dans le fabliau Les Trois Dames qui troverent l’anel, l’anguille apparaît aussi comme l’instrument idéal du piège tendu par un fourbe ingénieux. Que signifie le choix de cette espèce? Nous nous demandons ici comment les pratiques et les représentations médiévales relatives à l’anguille permettent d’éclairer son rôle narratif et symbolique dans ces textes littéraires. De Hildegarde de Bingen aux régimes de santé du xive siècle, en passant par les encyclopédistes dominicains du xiiie siècle, les savants médiévaux dressent de l’anguille un portrait peu amène: animal hybride, trop lié à la terre pour être un véritable poisson, elle fournit une nourriture malsaine tant que ses propriétés n’ont pas été amendées par l’art culinaire. Dans le fabliau Les Trois Dames qui troverent l’anel, le choix de l’anguille semble obéir surtout à un souci réaliste, même si d’éventuelles connotations sexuelles ne sont pas à exclure. Quant aux anguilles qui servent d’appât à Renart pour piéger Isengrin, elles apparaissent d’abord comme les poissons de la gula, l’aliment “maigre” chéri des goinfres hypocrites.
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La faune marine dans le Voyage de Saint Brendan anglo-normand
Author(s): Françoise H.M. Le Sauxpp.: 115–123 (9)More LessLe Voyage de St Brendan présente un univers hybride, à la fois suffi samment réaliste pour y reconnaître des phénomènes scientifiquement vérifiables et profondément symbolique dans ses connotations. Les animaux marins qui y figurent ne sont en rien anthropomorphes, mais se démarquent aussi nettement de l’image donnée par les bestiaires, dans la mesure où leurs actions et caractéristiques ne sont pas en soi porteuses de sens. La faune aquatique est à la fois une menace et une présence protectrice, la providence divine déterminant de cas en cas la nature des rencontres entre moines et poissons, baleines et monstres marins. Ces bêtes sont en elles-mêmes moralement neutres, guidées par l’instinct; mais Benedeit exploite ce trait pour mettre en exergue la soumission de ces créatures à la volonté du Créateur, et leur importance pour Brendan et ses compagnons.
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Aquatic animals in the Catalan Bestiari
Author(s): Llúcia Martínpp.: 124–143 (20)More LessBefore entering into the main study on aquatic animals included in Catalan bestiary texts, a brief summary is presented on the history of preserved Catalan texts that contain a bestiary: a list of real or imaginary animals with their characteristics and corresponding symbolic reference. The aquatic animals present in the Catalan bestiary are the frog, the sawfish, the whale; we also consider a hybrid, the mermaid, and the crocodile, an animal which is not a fish but is closely linked with the aquatic environment. In many cases we can speak about textual coincidences with different traditions, from Latin Physiologi to medieval European texts. Peculiarities of the Catalan version are studied in connexion with the Tuscan tradition.
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Le loup a l’âme bonne, ou quand le lupus revêt la peau du lepus: Le cas d’une fable de François Le Moine (1656)
Author(s): Giorgia Putteropp.: 144–157 (14)More LessLa fable de Phèdre Lupus et Vulpes iudice Simio (I, 10) est assez connue: le loup accuse de vol le renard, lequel, de son côté, nie tout crime. Le juge singe, qui connaît bien la mauvaise réputation des deux contendants, ne s’enquiert pas trop de savoir ce qui s’est effectivement passé et condamne les adversaires au partage du butin. François Le Moine, avocat normand du XVIIe siècle dont il nous reste un fablier manuscrit, reprend cet apologue, mais avec un changement de taille: le singe reconnaît au loup une âme bonne et il le considère incapable de mystifier la vérité. La surprise devant ces affirmations a déclenché une recherche qui nous a mené sur les traces d’un lupus qui, à un moment donné, dans la tradition des Isopets, est devenu un lepus; ce voyage à rebours permet de mieux comprendre cette sentence du juge et de formuler une hypothèse sur la diffusion des Isopets, bien plus vaste qu’on ne le croit habituellement.
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The fish section in Engelbert of Admont’s Tractatus de naturis animalium (ca. 1250–1331)
Author(s): Max Schmitzpp.: 158–172 (15)More LessEngelbert’s unedited work on animals is delivered to posterity in a limited number of manuscripts. The second part of the treatise that is discussed here closely follows the structure of Isidore of Seville’s encyclopaedia. In order to illustrate Engelbert’s work method and the emphasis of this part, the article focuses on the fourth category (de piscibus) which is an interesting section for a number of reasons. The main sources are specified and the text is compared to similar writings. Finally the edition of ten chapters out of 53 from this section completes the study. Born in Styria in the middle of the 13th century, Engelbert entered the Benedictine abbey of Admont as a teenager. Most facts of his life are related in his autobiographical letter written to his friend Ulric of Vienna. According to the letter he left the abbey for Prague in 1271, where he studied grammar and logic at the cathedral school. Political troubles caused by the election of Rudolph I for Roman king in October 1273, forced him to leave Bohemia one year later. Engelbert then returned to Admont for a short time; then decided to complete his education in Padua. There, he studied the liberal arts for five years (around 1276–1281) followed by theology for four more years at the Dominican monastery of St. Augustine. He then returned to Admont before being elected abbot of St. Peter in Salzbourg. He remained the head of the mother abbey of Admont for eleven years. In 1297, the abbot of Admont, Henri II, was murdered and Engelbert was chosen to replace him. He ruled the abbey for 30 years until 1327, when he resigned and retired. Four years later he died.
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Le Roman de Renart et la fable de l’Aigle et du Serpent
Author(s): Anna Slercapp.: 173–181 (9)More LessLa fable ésopique du l’Aigle et du Renard trouve son homologue dans une fable mésopostamienne du XVIIe siècle avant notre ère, en caractère cunéiformes. Il s’agit de la fable de l’Aigle et du Serpent, qui fait partie d’un texte d’une certaine ampleur, la légende d’Etana. L’intérêt d’une étude comparative à ce sujet réside dans le fait que la fable en question traite entre autres quelques motifs qui ne se rencontrent pas chez Ésope dans ce cas-ci, mais qui font partie du contenu du Roman de Renart. Dans le texte mésopotamien, en effet, nous voyons que le serpent, pour se venger de l’aigle qui a rompu le pacte d’amitié, obtient du dieu du Soleil de pouvoir dresser une embûche à son rival. L’aigle est pris au piège, et il adresse à son tour une prière à la divinité, qui lui permet de se libérer. Dans le Roman de Renart, le goupil ayant offensé Isengrin, ce dernier fait un appel à l’autorité, et ce motif est relié à une embûche dont Renard est la victime, avec la complicité du chien Roonel. Bien entendu, il n’est pas question d’établir forcément un rapport direct entre le texte français et la fable orientale. Il s’agit plutôt de mettre en évidence l’appartenance possible à un groupe de contes, à une tradition qui n’est pas très éloignée. D’autres fables antiques traitent quelques-uns des motifs en question: en particulier, les fables ésopiques de l’Aigle et de l’Escarbot et de l’Homme et du Serpent.
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Fable and Lutheranization in 16th and early 17th century Sweden
Author(s): Erik Zillénpp.: 201–217 (17)More LessThis paper argues that the Reformation and the adoption of Lutheranism as a state religion had a great and lasting impact on the history of the Aesopic fable in Sweden. During the 16th and early 17th century, it is shown, the genre was explicitly Lutheranized and ascribed vital functions in the process of Lutheran confessionalization within the Swedish national state. In particular, it is demonstrated how the fable – following the models of Melanchthon and Luther – was used in the teaching of classical languages at school and, in the Swedish language, served as an instrument for the moral and religious education of the common people.
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