- Home
- e-Journals
- Reinardus
- Previous Issues
- Volume 24, Issue, 2012
Reinardus - Volume 24, Issue 1, 2012
Volume 24, Issue 1, 2012
-
Les fables en rondeau de Charles de Saint-Gilles Lenfant: l’exercice de style d’un mousquetaire du roi
Author(s): Antonella Amatuzzipp.: 1–20 (20)More LessCharles de Saint-Gilles Lenfant, page du roi Louis XIV et sous-brigadier de la première compagnie des mousquetaires, fit paraître, entre 1677 et 1678, quatre fables dans Le Mercure Galant qui, plus tard, furent rassemblées, avec vingt-quatre autres apologues, dans un volume intitulé La Muse Mousquetaire. Nous les analysons et en donnons le texte en appendice. Elles sont toutes construites en forme de rondeau et, pour respecter cette structure stylistique fixe et rigide, la matière ésopique subit des adaptations.En prenant le parti de se servir du rondeau, Saint-Gilles s’inscrit clairement dans la lignée de la galanterie mondaine et ses fables acquièrent une atmosphère de douceur et de finesse. Elles sont l’aboutissement d’un exercice de style très ingénieux, bien que dissimulé, qui paradoxalement les rend plus désinvoltes et décontractées, atténuant leur tempérament souvent sentencieux et sévère. La fable, enfermée dans le moule strict et tout à fait insolite du rondeau, gagne en gaieté, aisance, liberté. Quant au rondeau, il prend ses distances par rapport aux frivolités et affectations et s’ouvre sur une dimension plus réfléchie et instructive.
-
Éléments pour une comparaison du trickster Renart avec le renard dans la tradition littéraire chinoise
Author(s): Massimo Bonafinpp.: 21–28 (8)More LessLe renard est un protagoniste important du patrimoine légendaire, aussi bien du Moyen Age occidental que de l'Extrême-Orient, et la comparaison entre les deux traditions est ici tentée, du point de vue de l'imaginaire du récit zoomorphique, des structures narratives et des valeurs symboliques, constantes et variantes. L'observation des caractéristiques zoologiques du renard semble avoir donné lieu à quelques investissements symboliques communs: le renard possède, tant dans l’épopée animale occidentale que dans la littérature chinoise, une nature ambiguë, ou mieux, ambivalente. On note de part et d’autre un radical polymorphisme, trahissant un sentiment du monde et du réel pluriel, contradictoire, une notion de frontières franchissables et non pas fixées une fois pour toutes, entre nature et culture. En revanche, si la conjonction de la mythologie du fripon divin avec les traits zoomorphes dans le personnage de Renart est une caractéristique de l’épopée animale en Occident, dans la littérature chinoise, ce qui frappe avant tout est le fait que le renard soit principalement associé au genre féminin et au plaisir sexuel ou de façon générale à la séduction.
-
The problem of the Transitional Family of bestiaries
Author(s): Ilya Dinespp.: 29–52 (24)More LessIt is already almost 100 years since Montague Rhodes James divided all bestiary manuscripts that were known to him into groups or families. Since then, his scheme has undergone several revisions, and the table established through the modifications of McCulloch and Yapp shows five families of bestiary manuscripts, that is BIs, Transitional, Second, Third and Fourth. The present article will treat in detail the so-called Transitional Family of manuscripts, which includes six late twelfth- and thirteenth-century manuscripts, and is undoubtedly the most puzzling of the families. Not only the structure of the family, but also its proper placement in the above mentioned table has been subject to debate. My analysis of the textual sources of each chapter of the Transitional Family shows that, contrary to the arguments of earlier scholars, it was the Second Family bestiary, together with manuscripts of BIs and H-type BIs, were the main components used in the composition of the Transitional Family, rather than the Transitional Family (as its name implies) having been the basis of the Second Family. Moreover, I argue that the manuscripts of the Transitional Family, contrary to earlier classifications, do not represent a homogeneous group, but rather form four distinct subfamilies.
-
Hersent et la pluralité des perspectives dans Le Roman de Renart
Author(s): Gian Paolo Giudicettipp.: 53–76 (24)More LessHersent, un des personnages féminins les plus importants du Roman de Renart, s’insère dans la tradition classique et médiévale de la louve, un animal qui symbolise le péché et la luxure. La présence d’Hersent dans le roman ne peut pourtant pas être réduite à la dimension du discours moral. Au contraire, elle semble jouer un rôle essentiel toutes les fois que le roman est marqué par une de ses caractéristiques les plus fascinantes: la pluralité de perspectives. Premièrement, les épisodes qui décrivent la relation adultérine entre Renart et Hersent sont racontés à travers l’alternance de points de vue différents: la scène est observée tantôt à travers le regard d’Hersent, tantôt à travers celui de Renart ou encore à travers celui du mari cocu, Ysengrin. En deuxième lieu, la défense de Renart et Hersent lorsqu’ils sont accusés d’adultère se fonde sur des récits alternatifs et mensongères, qui superposent à la réalité des faits, en général avec succès, une réalité autre, une perspective nouvelle qui ébranle les accusateurs. En troisième lieu, les jugements sur Hersent des autres personnages révèlent d’une façon particulièrement explicite des visions du monde opposées, moralisatrices d’un côte, individualistes et hédonistes de l’autre. Le résultat est que l’avis univoque et trop simpliste du narrateur, qui condamne Hersent, apparaît seulement comme un avis parmi d’autres, insuffisant à saisir la complexité et le charme du personnage.
-
Une menagerie princiere entre moyen age et renaissance: La Cour des Lions a gand de 1421 a 1641
Author(s): Daniel Lievois and Baudouin Van den Abeelepp.: 77–107 (31)More LessLa “Cour des Lions” du Prinsenhof de Gand, entretenue à grands frais par les ducs de Bourgogne au XVe siècle, puis par les souverains Habsbourg jusqu’au milieu du XVIIe siècle, est exceptionnellement bien documentée par les sources d’archives conservées à Lille, Gand et Bruxelles. Cet article livre une exploitation de ces documents, en procédant à un parcours en partie thématique, sur les lions et les autres fauves tenus en captivité, et en partie chronologique, selon la succession des souverains. Des aspects les plus matériels, comme la facture des cages ou le confort des spectateurs, jusqu’aux plus politiques, tels les échanges de fauves entre souverains, on peut y reconstituer le devenir d’une ménagerie qui a traversé les temps. On relèvera en particulier la réussite répétée de la reproduction en captivité des lions, le souci constant d’améliorer leurs installations, mais aussi les contraintes financières de cette institution. On note aussi la présence d’autres félins et d’ours, ces derniers étant exhibés parfois dans des combats publics. Comme en d’autres lieux, la ménagerie assumait une importance politique comme signe de pouvoir, doublée ici de la référence héraldique et dynastique aux blasons flamands et gantois arborant un lion.
-
Oaths and Asseverations in Dame Sirith
Author(s): Luke William Millspp.: 108–130 (23)More LessOne of the most remarkable features of Dame Sirith is its high number of religious oaths. To begin with, I argue, by means of a close reading, that these oaths are purposely used by the poet to create an ironic contrast between the sacred ideals that the characters’ oaths invoke and the corrupt world they inhabit and create. I further bolster this claim by considering Dame Sirith in relation to two external factors – (1) its inclusion in Oxford, Bodleian Library MS Digby 86 and (2) the interpretive history of its analogues. An examination of MS Digby 86 reveals first, that Dame Sirith’s ironic sensibility is consonant with the other comic works contained therein and second, that the Digby scribe-owner himself betrays a wry, ironic sensibility that would naturally have led him to include Dame Sirith in the manuscript. I conclude by showing how a closer consideration of oaths can deepen appreciation of Chaucerian and Old French fabliaux.
-
Les noms et les choses: Quelques exemples animaliers
Author(s): Paolo Rinoldipp.: 131–151 (21)More LessLe processus de dénomination des animaux dans les langues romanes, souvent anodin (le mot est simplement hérité du latin), devient parfois plus complexe et intéressant par suite d’altérations, fautes de copistes, manipulations et inventions des auteurs, au point qu’éditeurs et historiens de la langue, confrontés à des animaux mystérieux, manifestent souvent leur embarras. L’article offre une série d’exemples, la plupart tirés de l’ancien français, qui se veut une tentative de classement, aussi rudimentaire soit-il, de ces rapports entre les noms et les choses.
-
Les éléments provençaux dans le Viridarium encyclopédique de Jean Raynaud (vers 1382–1385 - après 1416)
Author(s): Max Schmitzpp.: 152–182 (31)More LessUne des caractéristiques majeures du Viridarium, encyclopédie inédite du juriste avignonnais Jean Raynaud (ca 1357–1432/1433), est l’ancrage régional de l’œuvre. Elle comporte deux types d’éléments qui peuvent être qualifiés de provençaux: d’une part, des références explicites à la Provence, surtout des mirabilia, et d’autre part des termes en ancien provençal, soit dans les notes marginales, soit dans le texte principal. Le premier type d’éléments atteste l’intérêt pour les réalités régionales de la part de l’auteur. Dans certains cas, ce sont même des témoignages qui dépassent le savoir livresque et qui donnent une vue inédite sur la culture provençale. Ensuite, les 31 noms vernaculaires de plantes et de vents notés dans la marge, et les 20 autres qui figurent dans le texte permettent de vérifier l’identité des realia décrits et de mettre en évidence les cas problématiques où Jean Raynaud, en tant que compilateur, a sans doute eu une autre compréhension du texte que l’auteur dont il s’inspire. Certains de ces synonymes sont des mots hybrides qui oscillent entre le latin et la langue vulgaire. Un autre apport important de ces deux catégories d’éléments est qu’elles contribuent sensiblement à confirmer l’identité de l’auteur méconnu.
-
Contextualising the Crane in the Fabliau Cele qui fu foutue et desfoutue
Author(s): Kathryn L. Smithiespp.: 183–200 (18)More LessThe crane appears in one fabliau, Cele qui fu foutue et desfoutue, a stereotypical fabliau, in which a worldly valet dupes a naive young girl over the exchange of a bird: a crane. In understanding the significance of the crane, the bestiary tradition appears a logical point of departure; yet, a careful examination of these animal texts reveals otherwise, and points to the influence of other types of animal texts: encyclopaedia; natural history texts; Christian exemplar literature; and homilies. Moreover, the significance of the crane is not restricted to animal texts or to other literary contexts. Rather, the significance of the crane in Cele qui fu foutue et desfoutue further depends on the ways in which the audience understood the crane, particularly in a social and cultural context. This paper will consider three specific contexts – literary, social and cultural – in an attempt to reveal the complex, often overlapping and mutable meanings of the crane in this fabliau.
-
La pire de toutes les bêtes. Observations sur l’hyène médiévale
Author(s): Richard Trachslerpp.: 201–214 (14)More LessContrairement au chien et au loup, l’hyène n’a jamais fait partie de la faune occidentale et ne s’enracine donc pas non plus dans un terroir folklorique. Elle pénètre dans la culture médiévale par voie exclusivement livresque. En outre, elle arrive sous une forme aux contours précis, bien que largement fantaisistes, qui seront de plus en plus accentués durant le bas Moyen Age au point de faire de l’hyène une créature qui rassemble en elle toutes les transgressions possibles et offre ainsi une image remarquablement constante d’un animal qui incarne toutes les anti-valeurs de la société chrétienne occidentale. Dans la présente étude, on tentera de présenter la symbolique attachée à l’hyène de l’Antiquité à la Renaissance.
-
Dels auzels qui perteno ad ornament del ayre’: Remarques autour du livre XII de l’‘Elucidari’, traduction occitane du ‘De proprietatibus rerum’
Author(s): Simone Venturapp.: 215–246 (32)More LessDatant de la deuxième moitié du 14e siècle, le ms. 1029 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris est le seul manuscrit conservé de la version occitane du De proprietatibus rerum de Barthélemy l’Anglais (DPR). Ce somptueux codex a fait partie de la bibliothèque de Gaston III Fébus, comte de Foix-Béarn entre 1343 et 1391, destinataire et sans doute commanditaire de cette traduction. La place réservée aux animaux et en particulier aux oiseaux dans cette encyclopédie médiévale est fort importante. Intégré à une recherche sur la langue et le vocabulaire de l’Elucidari, cet article offre quelques réflexions autour du texte et du lexique ornithologique du livre XII (De las naturas et proprietatz dels auzels) de la version occitane du De proprietatibus rerum.
Volumes & issues
-
Volume 35 (2023)
-
Volume 34 (2022)
-
Volume 33 (2021)
-
Volume 32 (2020)
-
Volume 31 (2019)
-
Volume 30 (2018)
-
Volume 29 (2017)
-
Volume 28 (2016)
-
Volume 27 (2015)
-
Volume 26 (2014)
-
Volume 25 (2013)
-
Volume 24 (2012)
-
Volume 23 (2011)
-
Volume 22 (2010)
-
Volume 21 (2009)
-
Volume 20 (2007)
-
Volume 19 (2006)
-
Volume 18 (2005)
-
Volume 17 (2004)
-
Volume 16 (2003)
-
Volume 15 (2002)
-
Volume 14 (2001)
-
Volume 13 (2000)
-
Volume 12 (1999)
-
Volume 11 (1998)
-
Volume 10 (1997)
-
Volume 9 (1996)
-
Volume 8 (1995)
-
Volume 7 (1994)
-
Volume 6 (1993)
-
Volume 5 (1992)
-
Volume 4 (1991)
-
Volume 3 (1990)
-
Volume 2 (1989)
-
Volume 1 (1988)
Most Read This Month
Article
content/journals/15699951
Journal
10
5
false
-
-
Du lynx à l’once
Author(s): Richard Trachsler
-
- More Less