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Reinardus - Volume 26, Issue 1, 2014
Volume 26, Issue 1, 2014
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Foi que doi: Saints in the Roman de Renart
Author(s): Clare Balombinpp.: 1–13 (13)More LessOne aspect of the late 12th and early 13th century Old French tales of the fox, Renart, that has been overlooked* is that the animals and humans who populate the stories invoke or mention a wide variety of saints – 64 in all.† Renart himself names 36 different saints when making 75 invocations. The choice of saint’s name to be invoked in the Roman de Renart appears to have been based on more than rhyme. Rhyme could invite multiple possibilities, given the number of saints with identical names listed in the martyrologies that circulated at that time.‡ Comparing the renardian situation with a saint’s vita or passio reveals a rich deposit of narrative, geographic, and symbolic information that the numerous, mostly anonymous, authors often manipulated to humorous, ironic, or subversive effect.
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“Quare, messire, me audite!” Le choix du chameau comme légat papal dans leRoman de Renart
Author(s): Larissa Birrerpp.: 14–32 (19)More LessMusart est un des deux chameaux dans le Roman de Renart, le légat pontifical auquel Noble demande conseil lorsqueYsengrin plaide justice dans la branche Va. Nous voulons montrer, à la lumière des sources, que dans l’imaginaire du XIIe siècle le chameau était préposé à ce rôle. Un panorama des sources montrera que le chameau était peu connu, sinon par les fables et les textes religieux. Le chameau, incarnant l’ambivalence entre le matériel et le céleste, peut représenter à la fois l’humilité du Christ et l’arrogance des Pharisiens. De plus, la tradition scientifique décrit ce camélidé, qui incarne le légat papal et devrait donc représenter le droit de l’Église, comme un animal sexuellement virulent. Sur fond de toutes ces ambivalences, le poète du Roman de Renart a beau jeu de tourner le légat papal en dérision. Nous montrerons qu’il use pour cela de trois moyens: le discours (du point de vue linguistique et juridique), le choix de l’animal qui l’incarne, et son nom (Musart), lourd de signification.
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Un fabliau au cur de Renart le Nouvel de Jacquemart Gielée: Le viol de Harouge
Author(s): Stéphanie Bulthépp.: 33–50 (18)More LessCet article se propose de se pencher sur un cas singulier de l’inclusion du monde des fabliaux dans l’univers renardien en analysant le fabliau semi-animalier de Renart le Nouvel que l’on nommera l’épisode du viol de Harouge, épisode au cours duquel Renart viole Harouge, la maîtresse de Noble et femme de Hardi le léopard. Il s’agira de démontrer comment le matériau renardien est modelé pour devenir un fabliau. Ce passage est caractéristique des fabliaux en ce que Renart, pour berner le roi, ne met en œuvre aucune stratégie de ruse spécifiquement renardienne. Nous analyserons comment la situation comique est travaillée par Gielée pour que le ridicule retombe sur l’amant berné, Noble, bien incapable de reconnaître son infortune. Jacquemart Gielée utilise donc un comique propre au fabliau, cependant nous pondérerons ce jugement car cette scène de fabliau n’est pas qu’un intermède divertissant. L’auteur nous fait entrer par ce biais-là dans une logique de critique acerbe de la royauté aveugle et punie de ses propres péchés. En résumé, ce fabliau réussit une symbiose parfaite entre le comique léger du fabliau et l’économie générale d’une œuvre morale complexe.
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Des serpents en Irlande! Quelques notes à propos du Libellus septem peccatorum mortalium venena eorumque remedia describens qui dicitur Venenum Malachiae
Author(s): Rémy Cordonnierpp.: 51–65 (15)More LessLe Venenum Malachiae est un petit traité de la fin du XIIIe siècle, qui s’appuie sur les propriétés des bêtes venimeuses pour transmettre un enseignement moral. Or, s’il a fait l’objet de quelques études par les spécialistes de la littérature moralisante du Moyen Âge, il n’a en revanche pas attiré l’attention des spécialistes de la littérature animalière. Pourtant ce texte n’est pas sans intérêt, tant par la diversité de ses sources, qui saupoudrent de Sénèque et de Cicéron les traditionnels Isidore ou Grégoire le Grand, que par la diversité et la relative rareté littéraire des espèces mentionnées. Mon propos n’est pas ici de développer le thème du venin et du péché associé aux reptiles et aux autres animaux vénéneux, mais simplement d’attirer l’attention des collègues sur ce petit texte dont j’offre ici un bref état de la question agrémenté de remarques plus spécifiques sur les animaux évoqués dans ce texte qui, je l’espère, susciteront la curiosité du lectorat privilégié de Reinardus.
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Apocalyptic animals in the Johannes Lichtenberger’s Pronosticatio and its Italian translation
Author(s): Michela Del Saviopp.: 66–84 (19)More LessThis article examines an Italian translation of the Pronosticatio by Johannes Lichtenberger (originally written in Latin and printed in Germany for the first time in 1488) preserved in the manuscript London Wellcome Library 425, dated 1504. MS 425 contains nearly the complete text, with the exception of a couple of paragraphs and the xylographic apparatus; here we are concerned just with the Italian version of Lichtenberger’s work in which, both in the text and the images (which are presented here thanks to the wide circulation of this text distributed by Italian publishers in 14 printed editions), more than fifty different animals are mentioned. Focusing on this concentration of animals, we will offer a reading of the narrative role of the animal within the prophetic genre, accompanied by some hypotheses regarding what a 1504 reader (the date is contained in the manuscript itself) could have thought and in which way he may have interpreted this kind of text.
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Le Macrologus de Saint-Laurent de Liège: Sources et citations dans les notices consacrées aux oiseaux
Author(s): Julien Lowagiepp.: 85–106 (22)More LessLe Macrologus est une lexicographie encyclopédique inédite rédigée dans la deuxième moitié du XVe siècle. Ce texte associe des traités de grammaires et un lexique alphabétique composé selon un principe de compilation cumulative explicite. L’objectif est de mieux le situer, et surtout la partie lexicale, par rapport aux traditions littéraires médiévales que sont l’encyclopédisme et la lexicographie. Face à l’amplitude de l’œuvre, notre analyse s’est portée sur un corpus de notices constitué des lemmes se référant aux oiseaux. Grâce à ce corpus plus restreint, nous avons pu étudier les sources qui servent de socle à la composition des notices. Un premier relevé des citations explicites permet de constater quelles sont les œuvres sur lesquelles s’appuie l’auteur anonyme du Macrologus. Une comparaison avec les sources annoncées dans le prologue démontre que, dans la pratique, le projet respecte en grande partie le cadre fixé par son auteur. Ensuite, une analyse plus poussée des passages non attribués permet de mettre en avant le Catholicon de Jean Balbi de Gênes comme inspiration principale du Macrologus et de mieux en saisir la méthode de compilation. Enfin, le dernier point abordé concerne des ajouts issus d’une révision de l’œuvre. Ceux-ci contiennent notamment des passages puisés dans les textes humanistes contemporains à la rédaction.
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Les aventures avec le lion: Huon d’Auvergne, Yvain (et les autres )
Author(s): Piero Andrea Martinapp.: 107–124 (18)More LessDans Huon d’Auvergne, chanson de geste franco-italienne, le héros du poème, au cours de ses aventures, rencontre un lion combattant contre un serpent. Huon sauve le lion, qui lui montre sa gratitude et le suit dans ses péripéties (le sauvetage d’une pucelle, la conversion de royaumes à la foi chrétienne…). L’épisode, qui qualifie Huon de ‘chevalier au lion’, est composé de façon comparable à celui où Yvain rencontre son lion (Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion). L’objet de cette étude est d’analyser la scène de l’amitié reconnaissante du lion dans les textes français qui nous l’ont transmise, afin de montrer les relations qui les unissent et de proposer quelques conclusions concernant la composition et la fortune de ce thème.
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Parler et se taire: Le dialogue entre les animaux et les hommes dans le Llibre de les bèsties de Ramon Llull
Author(s): Marco Maulupp.: 125–136 (12)More LessCette contribution porte sur le Libre de les bèsties de Ramon Llull: il s’agit d’une fable en catalan qui raconte l’élection du roi des animaux et les trames de Na Renart afin de pouvoir obtenir la couronne assignée au Lyon. Cette œuvre s’inscrit dans le cadre d’un long traité didactique, intitulé Llibre de meravelles (entre 1287–1289). Ce texte a eu une ample diffusion en langue catalane et a été traduit en suite en italien, castillan et français à partir de la fin du XIVe siècle. Le Llibre de les bèsties a été composé avant le Llibre de meravelles et, d’après son explicit, représente un speculum principis dédié fort probablement à Philippe IV le Bel, roi de France à partir du 1285 et fils d’Isabelle d’Aragon. Les protagonistes absolus du conte sont bien évidemment les animaux, mais les hommes aussi jouent un rôle fondamental. Pour illustrer l’interaction entre ces deux pôles, nous avons analysé l’épisode crucial de l’ambassade des animaux chez le roi des hommes. Malgré leur capacité de dialoguer avec eux, le roi refuse presque systématiquement d’adresser la parole aux bêtes : c’est donc à travers cette problématique spécifique, et surtout à travers les implications morales qui en dérivent, que nous avons essayé de effectuer une relecture de cette complexe fable lullienne.
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Un exemplaire singulier du De animalibus d’Albert le Grand et son illustration: (Paris, BnF, Manuscrits, Latin 16169)
Author(s): Amandine Postecpp.: 137–160 (24)More LessLa Bibliothèque nationale de France conserve un manuscrit du commentaire d’Albert le Grand sur le De animalibus d’Aristote dont le texte autant que le décor méritent une attention toute particulière. Ce manuscrit, réalisé dans le second tiers du XIVe siècle, offre une version du texte au plus près du manuscrit autographe du grand maître dominicain, conservé aux archives de Cologne et dont les études, de Franz Pelster et Bernhard Geyer notamment, ont montré la complexité. Le manuscrit BnF Latin 16169, qui fut acheté à un prix élevé par la bibliothèque du Collège de Sorbonne, a par la suite contribué à la diffusion du texte à Paris comme l’attestent certains manuscrits qui s’y réfèrent explicitement. Il a par ailleurs bénéficié d’un riche décor parfaitement adapté aux enseignements de l’ouvrage. L’enlumineur a en effet pris grand soin à illustrer chaque livre du commentaire en tenant compte du contenu. Ce manuscrit offre donc un bel exemple d’ouvrage scientifique pour lequel l’enluminure participe au projet pédagogique.
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Une autre fable pour l’Espill: L’avare qui cache son or
Author(s): Jordi Redondopp.: 161–173 (13)More LessLe poème narratif intitulé L’Espill nous offre un bref passage que les éditeurs ont toujours interprété comme un emprunt au Nouveau Testament. L’origine, pourtant, est bien plus ancienne, puisque le motif dérive d’une fable de la sophistique grecque, composée par Antiphon et transmise plus tard par Stobée. La fable, bien connue des spécialistes, forme part aussi du recueil ésopique. Notre contribution présente brièvement les traits principaux de la réception de la fable au sein de deux genres, la comédie, autant grecque que latine, et la littérature néotestamentaire. Ces deux genres montrent une évolution différente des éléments caractéristiques de la fable, de façon à nous mener à la conclusion que c’est la littérature néotestamentaire qui se rapproche le plus de la fable d’Antiphon. The narrative poem entitled L’Espill presents a short passage that the scholars have always explained as a borrowing from the New Gospel. The origin of the motif is nevertheless quite older, for it goes back to a fable of the Classical sophistic that was written by Antiphon and afterwards transmitted by Stobaeus. This fable, of course well known by the scholars, was also included in the Aesopean collection. Our paper aims to present the main features of the reception of the fable in two genres, comedy -both Greek and Latin- and the New Gospel. These genres show a different evolution of the central elements of the fable, so that it leads us to the conclusion that the New Gospel is closer to the Antiphontean fable.
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Reynke Vosz de olde (Rostock, 1539) in context of the Middle Low German Reynke de Vos tradition in the 15th–16th century
Author(s): Sabina Tsapaevapp.: 174–197 (24)More LessThe present article discusses the beast epic Reynke Vosz de olde (Rostock, 1539) in context of the Middle Low German Reynke de Vos tradition in the 15th–16th century. Emphasis falls on the comparison of the two particularly important Middle Low German editions of the widely-known epic against the socio-historical background in Northern Germany in the Late Middle Ages. This paper proposes to make a contribution to the field of research of the Middle Low German Reynke de Vos tradition in general but primarily examines the printed Reynke Vosz de olde edition from 1539. For this latter purpose the Reynke Vosz de olde text is compared with the 1498 pretext from the Poppy Printer, the Mohnkopf printing house, in a number of respects: typography and illustrations, construction of the book, division in books and chapters, versification, different tendencies in the commentary parts etc. The 1539 Reynke Vosz de olde edition is filtered for tendencies in textual innovations and structural changes as distinct to prototype text as well as motivation and intention cues for those. Further questions like the importance of the quotation analysis of the marginal gloss notes and of the critical question on the glossator’s identity will be highlighted and discussed.
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The Reynaert story as a vehicle for intellectual recreation: The case of the Grooten ende nieuwen Reinart de voss*
Author(s): Paul Wackerspp.: 198–220 (23)More LessIn the seventeenth century Den grooten ende nieuwen Reinart de voss was written, a Dutch adaptation of the first part of the Low German Reynke de vos that had been published by Ludwig Dietz in Rostock in 1539. The anonymous author transposed the Low German text into Dutch iambic verses and added an enormous commentary, the most learned commentary in the whole European Reynaert tradition. This article studies the relation between Den grooten ende nieuwen Reinart de voss and its source, its properties, and its literary and cultural context. At the end the results are put in a European perspective.
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Du lynx à l’once
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