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Reinardus - Volume 28, Issue 1, 2016
Volume 28, Issue 1, 2016
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À propos du corbeau dans la traduction des Vaticinia de summis pontificibus par Jean Miélot
Author(s): Elisabetta Baralepp.: 1–22 (22)More LessLes analyses pionnières de H. Grundmann et les contributions essentielles de R. Lerner, M. Reeves, H. Millet et D. Rigaux ont éclairci quelques aspects des Vaticinia de summis pontificibus dans leur complexité, mais la fortune de l’opuscule en langue vernaculaire n’a pas encore été suffisamment étudiée. Cet article porte sur une traduction en français rédigée par Jean Miélot au XVe siècle et transmise par le manuscrit unique Giessen, Universitätsbibliothek, Hs 633a. Il se focalise sur quatre prophéties dans lesquelles le corbeau figure parmi les éléments symboliques demandant à être interprétés afin de décrypter le sens du vaticinium ; l’analyse de ces textes devrait permettre de préciser le rôle joué par les animaux dans la construction du sens allégorique des prophéties et d’exemplifier quelques-uns des problèmes philologiques posés par la mise en français de Miélot.
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La métamorphose des Minéides en chauves-souris dans l’Ovide moralisé
Author(s): Angela Calendapp.: 23–30 (8)More LessLa présente étude s’occupe de l’épisode de la transformation des filles de Minyas en chauves-souris, tel qu’il est décrit dans le quatrième livre de l’Ovide moralisé. Cette œuvre est la première traduction intégrale en langue romane des Métamorphoses et comprend quelques 72000 octosyllabes dans les manuscrits complets. L’ouvrage, probablement rédigé par un franciscain, a une valeur hautement didactique, qui ressort surtout dans les moralisations, que le clerc a ajoutées à la traduction des Métamorphoses. Dans un premier temps, nous analyserons la description de l’animal, qui mérite attention du fait que la chauve-souris est considérée, dans la tradition naturaliste antique, comme une bête hybride, entre oiseau et souris, ce qui donne lieu à un traitement original de la part de l’auteur de l’Ovide moralisé. De là, nous essayerons d’expliquer les multiples facettes de la chauve-souris à l’intérieur du mythe des Minéides, en étudiant les multiples sens qui en découlent dans le texte français, et leur utilisation pour illustrer le comportement du chrétien exemplaire.
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Langue et parole de la serpente dans La Faula de Guillem de Torroella
Author(s): Anna Maria Compagnapp.: 31–49 (19)More LessVers 1375, le Majorquin Guillem de Torroella écrivit un roman de 1265 vers en langue occitano-catalane. Il s’agit de La Faula, le récit d’un voyage du narrateur à dos de baleine, jusqu’à l’Île enchantée. Là, après une conversation en français avec une serpente, il rencontre Morgane et le roi Arthur. Cette serpente parle français comme Arthur et Morgane. Notre analyse portera notamment sur le discours de la serpente: un animal qui parle… La langue, donc, est le français, mais un français improbable: un français “catalanisé,” qui est non seulement celui de la serpente mais aussi celui d’Arthur et de sa sœur. Une fois de plus, c’est donc dans le merveilleux, et plus particulièrement derrière les références à une culture zoomorphe, que la signification politique possible du texte se trouverait camouflée. Est-il possible qu'un texte comme celui-ci ne dispose que d'une signification didactique et morale sans toute portée politique? Y a-t-il des textes littéraires dépourvus sens politique? Les merveilles et les références à une culture zoomorphe permettent de camoufler l'importance politique, déjà suggérée par l'analyse du contexte historique que semble évoquer l’œuvre (Espadaler), de même que par l'examen de sa tradition textuelle: les lacunes que comportent trois des quatre témoins manuscrits ne paraissent pas fortuites, mais intentionnelles, résultat d’une sorte de censure, que la circulation de l'œuvre a dû subir (Compagna). Ce camouflage n'aurait ainsi pas réussi à convaincre le parti victorieux, opposé à celui de Guillem de Torroella, perdant, qui s’est alors réfugié dans le monde de la littérature…
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Renart et les escoufles, l’intertextualité de l’univers animal médiéval dans le Chevalier Silence de Jacques Roubaud
Author(s): Leticia Dingpp.: 50–64 (15)More LessLe Chevalier Silence (1997) est l’œuvre de l’oulipien Jacques Roubaud. Ce texte se présente comme une réécriture du Roman de Silence d’Heldris de Cornouailles (XIIIe siècle), mais rapidement, au fil de la lecture, on se rend compte que le récit roubaldien emprunte un grand nombre de passages à d’autres textes médiévaux. Parmi ceux-ci, Roubaud réactualise le Roman de Renart et L’Escoufle de Jean Renart. La manière dont il remet au goût du jour ces deux œuvres passe par un jeu intertextuel et un entrelacement des textes, où les personnages des deux récits se retrouvent dans un même système diégétique. Par ce mécanisme d’écriture, Roubaud veut, d’une part, faire découvrir ou redécouvrir la littérature médiévale à un jeune public et à un lecteur moderne, en l’amusant. D’autre part, il s’adresse également aux médiévistes, car le jeu intertextuel, fruit d’une grande érudition, propose des énigmes au sujet des sources et des références empruntées.
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Antigone, “cigoigne orde et vilz”
Author(s): Laura Endresspp.: 65–80 (16)More LessLe mythe d’Antigone transformée en cigogne a trouvé son chemin de l’Antiquité gréco-romaine vers le Moyen Âge occidental à travers les Métamorphoses ovidiennes, adaptés au XIVe siècle dans l’immense poème qu’est l’Ovide Moralisé. En retravaillant la matière mythologique dans le contexte chrétien, l’auteur de cette œuvre médiévale a fait de l’évocation succincte et anecdotique de la cigogne chez Ovide un discours moralisateur étendu qui multiplie les traits dépréciatifs attribués à l’oiseau blanc, en lui conférant une image foncièrement négative. La présente contribution tentera de mettre en lumière le cheminement et les possibles raisons de cette évolution, en examinant les différentes sources qui ont fourni des matériaux pour la composition du portrait tardo-médiévale de la cigogne moralisée.
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Rigaut de Berbezilh, the Physiologus Theobaldi, and the opening of animal inspiration
Author(s): Sarah Kaypp.: 81–99 (19)More LessIn two of his songs (421.1 and 421.2) the troubadour Rigaut de Berbezilh aspires to sing in response to a voice that is bestial yet somehow metaphysical. Scholars have attributed these animal images to the influence of the Physiologus, but Rigaut’s likeliest source in that tradition has not yet been identified. This article proposes to fill that lacuna by contending that the bestiary redaction closest to Rigaut’s imagery is the Physiologus Theobaldi, a verse text that unlike other bestiaries was used to teach Latin poetry and even song. In both the Physiologus Theobaldi and (though in a different way) Rigaut’s songs, animals’ breath and voice are identified with life and spirit, an identification that places these works within the wider medieval context of natural philosophical interest in pneuma. Whereas Theobaldus allegorizes his beasts in the third person, Rigaut’s first-person lyrics assume their voice, breath, life or spirit as potentially his own. He thereby opens his songs to a being that is not human. No longer anthropocentric, they enact a hybridity that we find elsewhere associated with revelation and apocalypse. The horizon of human history that opens (in Heidegger’s sense) the world of human language is thereby in turn opened up to that which it closes off, and the demarcations by which humanity defines itself are suspended.
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Le miniature di Renart le Contrefait nel manoscritto Paris BnF fr. 1630
Author(s): Margherita Leccopp.: 100–110 (11)More LessLe manuscrit fr.1630 de la Bibliothèque Nationale de France, qui nous a transmis la rédaction A de Renart le Contrefait (1319–1322), contient 31 miniatures. Elles accompagnent fidèlement le texte, révélant la présence de certains éléments satiriques, comme le sermon que Renard prononce devant un auditoire d’oiseaux. On peut y voir une parodie du sermon que saint François avait adressé aux oiseaux, les incitant à l’obéissance et à l’humilité. Dans le Contrefait les mêmes mots poussent les animaux dans la bouche de Renart… Peut-on y voir une parodie, et donc une critique, à l’égard de saint François, de son enseignement sur la pauvreté et des Franciscains, qui semble se lire parfois dans quelques épisodes du texte?
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Un animal très ambigu
Author(s): Jacqueline Leclercq-Marxpp.: 111–129 (19)More LessÀ la fois vivipare et dotée d’ailes lui permettant de voler, la chauve-souris occupe une place ambiguë dans la classification zoologique d’Aristote, tandis qu’Ésope et Phèdre ont tiré argument de cette forme d’hybridité pour construire des fables à la morale par ailleurs contradictoire. Par contre, Pline en fit un oiseau. On verra ici comment cet héritage complexe fut transmis au Moyen Âge et intégré dans la littérature savante – d’abord les écrits des Pères de l’Église, puis essentiellement la littérature didactique (bestiaires et encyclopédies) et succinctement, les fables. On constatera ainsi que l’interprétation symbolique dont elle fut l’objet dans ce cadre atteste d’une double valorisation, à la fois positive et négative. Il appert toutefois d’après certains indices – notamment iconographiques – que dans les faits, la chauve-souris fut diabolisée et pourchassée par le peuple. Face à ces divergences en termes de perception, on tentera de comprendre les raisons qui ont fait que ce drôle d’oiseau a occupé une place à ce point particulière dans l’imaginaire médiéval.
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La femme, le chien et le clerc
Author(s): Françoise Le Sauxpp.: 130–141 (12)More LessCette étude explore le réseau symbolique entre femme et animal dans le fabliau moyen-anglais Dame Sirith and the Weeping Bitch, et offre une réinterprétation du personnage de Margery à la lumière du Liber vaccae. Cet ouvrage (pseudo-)scientifique bien connu dans les milieux universitaires dès le début du XIIIe siècle atteste une croyance en la possibilité de transformer un être humain en animal: la crédulité de la jeune femme relèverait ainsi d’un trait de société, tout autant que d’une faiblesse personnelle. Les changements apportés par Caxton à sa version du fabliau – en particulier, sa substitution d’une chienne par une chatte dans son récit de la ruse de l’entremetteuse, et un retour au context païen de l’histoire telle que la relate Petrus Alfonsi – sont révélateurs d’un désir de distanciation par rapport à une thématique plus dérangeante que ne l’aurait soupçonné le lecteur du XXIe siècle.
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“Una cerbia bianchissima e bella”
Author(s): Stefano Pezzèpp.: 142–167 (26)More LessConsidering European literature’s relationship with animals, it is immediately evident that the stag (and its feminine counterpart, the doe) performs a prominent role, and that this role has evolved considerably throughout cultures and centuries. Of further interest is the symbology associated with white stags and hinds, creatures which make several appearances in Western literature and art. Whilst the meanings they carry vary according to space and time, their main feature – being guiding animals – remains basically constant. After a presentation of the most important values of the symbol from the classics to French literature, this paper aims to explore its recurrences in Italian literature in the 14th and 15th century, in order to confirm the survival of the guiding pattern and to unravel the relationships between the Italian examples and their precedents.
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The Physiologus and the Greek Papyri
Author(s): Marco Stroppapp.: 168–184 (17)More LessIn Greek literary papyri coming from Egypt we can find only a few evidences of works about animals, for example fragments of Aristotelian works or works linked to the scientific production. Only in recent years two papyri were published that contained a “bestiary” in a broad sense.
The first papyrus is a fragment of the Physiologus, one of the most important ancient Greek treatises devoted to the animals: it is a fragment small in size, but of great importance since it testifies the spreading of this work.
The second papyrus full of animal figures is the so-called Artemidorus Papyrus, which on one side bears the drawings of many animals. In some cases it is possible to trace them back to the animals described in the chapters of the Physiologus, and determine connections between such different products, an illustrated scroll belonging to the first century AD and a Christian essay of the third century AD.
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