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Reinardus - Volume 29, Issue 1, 2017
Volume 29, Issue 1, 2017
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Formes brèves et mise en prose
Author(s): Paola Cifarellipp.: 1–15 (15)More LessCet article examine les rapports entre le Dit de l’Herberie de Rutebeuf et une version anonyme entièrement en prose, transmise par le ms Paris, BnF, fr. 19152; ce texte contient des vestiges de vers dans des séquences correspondant à la section en vers du poète champenois, mais également des ébauches de versification dans les parties qui sont en symétrie avec la portion de texte que Rutebeuf a composée en prose.
Dans ces deux petits dits, qui traitent un sujet à la fois comique et sérieux, la rencontre entre vers et prose, par juxtaposition ou par fusion, permettrait de faire réagir le texte par une sorte d’alchimie de l’écriture: l’intégration des deux modes du discours littéraire confère aux monologues une forte empreinte poétique destinée à donner un éclat nouveau au langage ordinaire, mais elle a aussi comme effet de dissoudre dans la prose la suspicion de mensonge qui pèse sur le je narratif et auquel l’auteur s’identifie implicitement. Ce jeu sur la forme, loin d’avoir une valeur purement esthétique, répercute ses effets sur le sens et rend possible l’expression d’une parole ironique.
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“In dorso colorem habet inter viridem et ceruleum…”
Author(s): Mattia Ciprianipp.: 16–98 (83)More LessLike other contemporary encyclopaedists of his time, Thomas of Cantimpré (1200 ca.–1270/72) used a vast number of sources in his Liber de natura rerum (completed between 1241 and 1260 ca.), which he meticulously selected to copy, cut and ‘paste’ in order to create a solid, well-argued, coherent and ‘Dominican’ discourse on nature. Among these auctoritates, the friar also uses a mysterious and anonymous libellum, which he qualifies as “liber rerum,” in his work. Consequently, the paper explains this auctoritas through a careful consideration of all the objective aspects that can be acquired from the Liber de natura rerum. Secondly, the work shows how the anonymous source was Thomas’ privileged vehicle through which to introduce in his encyclopaedia ‘alternative’ information borrowed from non-canonical sources (direct observations, personal experiences, etc.). The analysis therefore identifies the particular textual typology of the anonymous libellum, while also demonstrating how the friar of Cantimpré was a curious and actual auctor on nature, observing everyday reality directly and thereby distinguishing himself from his contemporary compilatores.
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“Au feu, à la cloche et au filet”
Author(s): Antoine De Proftpp.: 99–119 (21)More LessGibier bien connu et estimé des chasseurs de notre temps, la bécasse des bois (Scolopax rusticola) fait déjà l’objet de quelques considérations cynégétiques dans les traités de chasse et les encyclopédies médiévales et modernes. Elle y occupe une place discrète et par certains aspects insolite. En effet, ce beau limicole au long bec et à la robe brune semble souffrir d’une erreur d’appréciation, car elle est jugée “simple” à capturer, depuis Henri de Ferrières, dans son traité de chasse Les Livres du Roy Modus et de la Royne Ratio. En s’interrogeant sur les raisons de cette catégorisation étonnante, sachant le comportement particulièrement farouche du volatile, la présente contribution consiste en une présentation des moyens de capture de la bécasse des bois enseignés dans les traités cynégétiques médiévaux. De plus, l’article apporte quelques indications relatives au corpus documentaire constitué ayant permis une analyse approfondie des différentes chasses ainsi que l’étude de leur réception chez les encyclopédistes du XVIe siècle.
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Hawks and knights
Author(s): Antonella Sciancaleporepp.: 120–141 (22)More LessThis article explores the role of hunting birds in the definition of the knight in twelfth- and thirteenth-century French chivalric literature. After some introductory remarks on the identity-shaping role of hawks in the hunting practices of medieval aristocracy, the article focuses on the multi-faceted identity correlation between knights and hawks across romance and chansons de geste. The analysis of episodes drawn from various texts provides evidence of three levels of this human/animal relationship: the use of hawks as aristocratic and chivalric badges (Octavian, Enfances Vivien, Guillaume d’Angleterre); the use of hawks as visual doubles of knights (Anseÿs de Metz, Erec et Enide, Lai de Yonec); the representation of the link between knight and hawk as a flow of actions and values going in both directions of the human/animal divide (Jean Renart’s L’Escoufle). Through this analysis, the study demonstrates that chivalric literature established between knights and hawks a multi-layered and two-fold identity shift, which contributed to convey the ambiguities of the chivalric ethical model.
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Du lynx à l’once
Author(s): Richard Trachslerpp.: 142–163 (22)More LessLe lynx est systématiquement mentionné dans les encyclopédies et bestiaires médiévaux. Ses caractéristiques principales sont l’acuité de sa vision, son pelage tacheté et, surtout, son urine, qui se transforme en une pierre précieuse appelée ligurius. En raison de son nom, le lynx est généralement associé à l’espèce du loup (lykos): Pline utilise le terme lupus cervarius, et la dénomination est restée dans plusieurs langues romanes: le français loup cervier, l’italien lupo cervino et l’espagnol lobo cerval, font tous du lynx un “un loup à cerfs”. Toutefois, il existe aussi une deuxième désignation au Moyen Âge, qui est once en français et lonza en italien, vraisemblablement une dérivation populaire de lynx, nom qui, lui, renvoie clairement à un animal de type félin. La présente étude propose un tour d’horizon du lynx tel qu’il apparaît dans la littérature vernaculaire, en particulier française et italienne, pour examiner sa double apparence: canine ou féline. Le corpus pris en considération comporte proverbes, fables, littérature animalière et l’Inferno de Dante. On voit ainsi comment les traits distinctifs mentionnés dans la tradition savante sont distribués entre le lynx, le loup cervier et l’once, et l’on constate aussi que les auteurs, selon les genres, n’étaient pas toujours conscients du fait qu’il s’agissait du même animal désigné par trois termes différents. Dans la tradition renardienne apparaît en effet une once chargée d’une symbolique bien distincte de celle du lynx.
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L’escargot dans les encyclopédies médiévales
Author(s): Sébastien de Valeriolapp.: 164–200 (37)More LessAu cours du Moyen Âge, une double évolution linguistique se produit. D’une part, le mot testudo, qui désigne la tortue en latin classique, change de sens et en vient à signifier “escargot”. D’autre part, le terme tortuca fait son apparition: il prend la place de testudo et est utilisé pour désigner le reptile chélonien. Il résulte de ces transformations une confusion dont l’impact est particulièrement visible dans les encyclopédies du milieu et de la fin du Moyen Âge, notamment parce que la réutilisation de renseignements fournis par des auteurs considérés comme des autorités (et ayant écrit avant que le glissement sémantique ne se produise) est fréquente dans les ouvrages de ce genre. Le sens que donnent ces encyclopédistes au mot testudo est différent de celui que lui associent leurs sources, ce qui cause une confusion parfois inextricable. Dans cet article, nous passons en revue les notices et les illustrations de quelques ouvrages didactiques, et tentons d’évaluer l’importance de l’imbroglio causé par cette évolution sémantique.
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In lacu leonum: fosse, tanière, parc ou ménagerie?
Author(s): Olga Vassilieva-Codognetpp.: 201–231 (31)More LessSi l’iconographie de Daniel dans la fosse aux lions a suscité de nombreux travaux qui se sont intéressés aux représentations de ce thème dans l’Antiquité et le haut Moyen Âge, aucun d’entre eux n’a abordé le traitement de l’épisode vétérotestamentaire dans l’enluminure médiévale. Cette étude n’est pourtant pas sans intérêt puisque la tradition médiévale du manuscrit enluminé, et plus spécialement celle de la Bible enluminée – le motif de Daniel et des lions constitue le choix préféré des miniaturistes pour illustrer le Livre de Daniel –, a permis de conserver pendant plusieurs siècles l’un des premiers motifs de l’art chrétien tout en le modifiant progressivement par l’ajout de détails réalistes. En particulier, les différentes interprétations de ce que pouvait être une ʻfosse aux lionsʼ ont donné naissance, tout au long du Moyen Âge, à des représentations plastiques qui vont du trou noir abstrait jusqu’à la ménagerie réaliste en passant par la tanière, le puits, ou encore le parc de chasse.
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Claude de Pontoux premier traducteur des Sermoni funebri nella morte de’ diversi animali d’Ortensio Lando
Author(s): Stefania Vignalipp.: 232–246 (15)More LessLes Sermoni funebri de’ vari authori sulla morte de’ diversi animali d’Ortensio Lando furent publiés pour la première fois en 1548 chez l’éditeur vénitien Gabriel Giolito. L’auteur y proposait onze oraisons, rédigées dans le respect le plus strict de la tradition épidictique, mais dont l’intention paradoxale se manifestait déjà à partir du titre. La première traduction française de cet ouvrage parut à Lyon chez Benoist Rigaud en 1569 par les soins du poète chalonnais Claude de Pontoux. Rééditée l’année suivante, témoignage du succès qu’elle avait obtenu, elle fut ensuite la source sur laquelle fut exécutée la traduction latine et il est assez probable qu’Henri de Timofille, qui publia une autre traduction française du même ouvrage peu après, devait la connaître. Si la traduction de Pontoux a décidément joué un rôle fondamental dans la circulation de l’œuvre de Lando en France, son travail mérite d’être étudié davantage en raison de la présence, en clôture du volume, d’une élégie burlesque écrite par le poète sur la mort d’un cochon “nommé Grognet”. L’analyse ici proposée de cette élégie permet de mieux comprendre la personnalité d’un poète, peu connu aujourd’hui, mais qui fut sans doute très apprécié par ses contemporains.
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Animals as Images in Medieval Mirrors of Sins
Author(s): Paul Wackerspp.: 247–261 (15)More LessThis article explores the ways in which animals are used as images in Middle Dutch Mirrors of sins. As a corpus I have used all edited discussions of the seven deadly sins, whether they survive as separate treatises or as part of a larger whole. In this material animals are used as images for (aspects of) men, Christ, sins, and the devil. Animals are used as metaphors, as examples and as allegories. It is shown how animals are used in these ways to elucidate aspects of the argument of the text. To place the presented data in context the results are linked to the diverse ways in which the texts try to achieve their catechetical aims.
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Le Vultur dans le De animalibus d’Albert le Grand
Author(s): Clara Willepp.: 262–282 (21)More LessAlbert le Grand, dans son œuvre intitulée De animalibus, a rédigé un vaste commentaire de l’œuvre zoologique d’Aristote se basant sur la traduction arabo-latine du De animalibus de Michel Scot – une traduction latine d’une traduction arabe des trois grands traités sur les animaux d’Aristote en dix-neuf livres. Mais Albert a ajouté à l’Aristote arabo-latin sept livres supplémentaires sur les animaux selon le modèle encyclopédique du Liber de natura rerum de Thomas de Cantimpré. Le traité zoologique De animalibus d’Albert le Grand est donc beaucoup plus volumineux que l’œuvre aristotélicienne qu’il commente et consiste en vingt-six livres. Le présent article propose de comparer les notices consacrées au vultur, vautour, dans les deux parties du De animalibus d’Albert le Grand. L’étude de ces différentes mentions peut ainsi nous informer sur le rapport entre les deux parties ainsi que sur la méthode de travailler et l’objectif scientifique d’Albert le Grand.
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